Cercospora longissima (Cercosporiose)

La cercosporiose est largement répandue de par le monde ; elle est essentiellement dommageable dans certaines zones de production tropicales, où le climat chaud et humide favorise son développement. Cette maladie ne semble pas sévir actuellement sur notre territoire excepté dans les départements d'outre-mer.

Cercospora longissima est à l'origine de petites taches humides localisées sur les feuilles âgées (figure 1). Elles sont de couleur brune et entourées d'un halo vert pâle. Elles s'étendent et forment des altérations brunes, circonscrites par les nervures (figures 2 à 4). Ces taches se couvrent d'un duvet grisâtre à chamois constitué des nombreuses fructifications du champignon (figure 5).

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Fig. 1

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Fig. 2

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Fig. 3

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Fig. 4

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Fig. 5

 Classification : Fungi, Ascomycota, Dothideomycetes, Dothideomycetidae, Capnodiales, Mycosphaerellaceae
- dénomination anglaise : Cercospora leaf spot



- Répartition et dégâts



Ce champignon sévit sans gravité dans de nombreux pays du monde (USA, Inde, Iran...) ; il est surtout dommageable en zones tropicales, notamment dans quelques pays d'Afrique (Somalie), d'Asie (Japon, Hong Kong...) et en Amérique centrale. Il n'a jamais été, à notre connaissance, signalé en France au cours des dernières décennies. Par contre, il semble présent en Italie.




- Symptômes



Petites taches humides, brunes, entourées d'un halo vert pâle à jaune (figures 1 et 2). Elles s'étendent et forment des altérations brunes circonscrites par les nervures (figures 3 et 4) ; les tissus se nécrosent progressivement. Elles peuvent confluer (figures 5 et 6) ; dans ces conditions, des portions de feuilles sont entièrement nécrosées (figure 7). Elles sont parfois couvertes d'un duvet grisâtre à chamois constitué de conidiophores et de conidies hyalines (figures 8 et 9), cylindriques, possédant de 1 à 18 cloisons.

On retrouve ces taches surtout sur les vieilles feuilles, il est possible d'en observer aussi sur la nervure principale (figure 10).



- Éléments de biologie

 



Ce champignon se maintient dans le sol sur les débris végétaux. Il se conserverait également sur les semences et sur un certain nombre d'hôtes, notamment la laitue sauvage : Lactuca serriola. Il se développe durant les périodes humides, en présence d'eau libre sur les feuilles. Les conidies (figures 6 et 7) présentes à la surface du limbe germent et pénètrent par les stomates. Il apprécie les températures proches de 25°C. Dans ces conditions, il envahit rapidement les tissus : des symptômes sont déjà visibles au bout de 3 jours et il sporule 5 jours après les contaminations. Les spores formées sont libérées dès que l'hygrométrie s'abaisse. Elles sont aussi disséminées par les éclaboussures à la suite de pluies ou d'irrigations.




- Protection



Dans les pays tropicaux et subtropicaux particulièrement affectés, des traitements préventifs ou stoppant peuvent être réalisés avec des fongicides homologués. Dans les DOM-TOM, comme en France, aucun produit n'est homologué pour cet usage.

On prendra soin d'éliminer les débris végétaux et de réaliser des rotations culturales. Les futures cultures devront être mises en place dans des parcelles indemnes de maladie, bien drainées, en limitant la densité des plantes. On utilisera des semences saines. Il n'existe pas de variétés résistantes.



 

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Figure 1

 

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Figure 2

 

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Figure 3

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Figure 4

 

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Figure 5

 

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Figure 6

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Figure 7

 

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Figure 8

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Figure 9

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Figure 10

 

 

Date de dernière mise à jour : 26/12/2022

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