SOUS – ESPECE
En taxonomie (botanique, zoologie, etc.), une sous-espèce est un niveau intermédiaire, immédiatement inférieur à la catégorie espèce de la classification classique des êtres vivants (voir systématique).
Concept

Bergeronnette grise, Motacilla alba.

Bergeronnette de Yarrell, Motacilla alba yarrellii
Ces deux bergeronnettes mâles ont été décrites comme deux sous-espèces différentes d’une même espèce : Motacilla alba.
Au sein d’une espèce donnée, une sous-espèce consiste en un groupe d’individus qui se trouvent isolés (pour des raisons géographiques, écologiques, anatomiques ou organoleptiques) et qui évoluent en dehors du courant génétique de l’espèce de référence.
Au bout d’un certain temps, ce groupe d’individus prend des caractéristiques spécifiques qui le différencient de l’espèce de référence. Ces caractères peuvent être nouveaux (apparition à la suite d'une mutation par exemple) ou être la fixation d’une caractéristique variable chez l’espèce de référence.
Des sous-espèces différentes ont souvent la possibilité de se reproduire entre elles, car leurs différences ne sont pas (encore) suffisamment marquées pour constituer une barrière reproductive.
On peut s’interroger sur la validité de la définition d’une sous-espèce sachant que la définition du terme espèce reste fluctuante et controversée. Il en est ici de même et toutes les limites de la définition d’une espèce s’appliquent également pour celle d’une sous-espèce.
Nomenclature
Les règles de la nomenclature veulent que, la première fois qu’une espèce est divisée en sous-espèces, la sous-espèce qui correspond aux spécimens qui ont servi à décrire l’espèce « type », prenne automatiquement une deuxième épithète de même nom que celui de l’espèce. Ce trinôme est dit autonyme (ou nominal), car il ne nécessite pas la publication d’une nouvelle diagnose.
Animaux
Ainsi, en zoologie la sous-espèce de référence (dite aussi « sous-espèce type ») de Tarentola mauritanica sera désignée sous le nom de Tarentola mauritanica chaque fois qu’on aura besoin de la distinguer. Les autres sous-espèces (lesquelles devront faire l’objet d’une description validement publiée) auront une épithète terminale obligatoirement différente : par exemple Tarentola mauritanica fascicularis.
L'abréviation de sous-espèce en zoologie est « ssp. » et, au pluriel, sous-espèces est abrégé en « sspp. ».
Formes domestiquées : depuis les années 1960, on utilise de plus en plus souvent la désignation « forma », abrégée « f. », qui exprime clairement qu’il s’agit d’une forme d’animal domestique qui peut éventuellement remonter jusqu’à diverses sous-espèces sauvages : Capra aegagrus f. hircus.
Végétaux et champignons
En botanique et en mycologie, la nomenclature est régie par le Code international de nomenclature pour les algues, les champignons et les plantes (CIN). Les deux épithètes à la suite du nom de genre doivent être séparées par l’indication abrégée du rang infraspécifique : subsp. (Correspondant à ssp. en zoologie), var. ou v., fo. ou f, signifiant respectivement subspecies, varietas et forma. Par exemple : Agaricus bisporus fo. bisporus. Le rang taxonomique de variété ne doit pas être confondu avec les variétés de plantes cultivées, qui sont régies par la Convention internationale pour la protection des obtentions végétales.
Autres rangs taxinomiques
Les rangs taxonomiques utilisés en systématique pour la classification hiérarchique du monde vivant sont les suivants (par ordre décroissant) :