SAURURACEAE.

SAURURACEAE

Les Saururaceae (ou Saururacées en français) sont une famille de plantes à fleurs de l'ordre des Piperales. Ce sont des plantes de divergence ancienne.

Ce sont des plantes herbacées bisannuelles, rhizomateuses, aux tiges articulées, productrices d'huiles essentielles, des régions tempérées à tropicales. On les rencontre en Asie de l'Est, dans le Sud des États-Unis et au Mexique.

C'est la famille des « queues de lézards ».

Saururaceae

8963

Houttuynia cordata

Classification de Cronquist (1981)

Règne

Plantae

Sous-règne

Tracheobionta

Division

Magnoliophyta

Classe

Magnoliopsida

Sous-classe

Magnoliidae

Ordre

Piperales

Famille

Saururaceae
Martinov (1820)

Classification APG III (2009)

8964

Classification APG III (2009)

Clade

Angiospermes

Clade

Magnoliidées

Ordre

Piperales

Famille

Saururaceae

Étymologie

Le nom de famille vient du genre Saururus lui-même issu du grec Σαύρα Sáura (lézard) et ουρά ourá (queue). Le nom est attribué, en 1693, par Charles Plumier à des plantes placées actuellement principalement dans les genres Piper ou Peperomia, en raison de leur inflorescence longue et recourbée, pouvant faire penser à une queue de lézard.

En 1753, Linné reprend le nom donné par Charles Plumier pour l'espèce dénommée soit Saururus foliis profunde cordatis ovato-lanceolatis, soit Serpentaria repens, espèce qu'il rebaptise Saururus cernuus et qui devient l'espèce-type du genre.

En 1820, Ivan Ivanovič Martinov définit la famille des Saururacées dont le genre Saururus est le type.

Liste des genres

Selon Angiosperm Phylogeny Website (13 avr. 2010) :

Selon NCBI (13 avr. 2010) et DELTA Angio (13 avr. 2010) :

Selon ITIS (13 avr. 2010) :

Liste des espèces

Selon NCBI (13 avr. 2010) :

Famille des Saururaceae

Saururaceae A. Rich.

Port et forme des feuilles. Herbacées (à tiges articulées) ; contenant des huiles essentielles. Bisannuelle ; sans agrégations basales ni terminales de feuilles ; rhizomateuse. Hélophyte ou mésophyte. Feuilles alternes ; spiralées à distiques ; pétiolées ; aromatiques ; simples. Limbe entier ; généralement oblong ou ovale ; pennatinervé ou palmatinervé ; croisé veiné ; cordé ou arrondi à la base. Feuilles stipulées. Stipules intrapétiolaires (et adnées au pétiole). Bords du limbe entiers.

Anatomie générale. Amidon accumulé autre qu’exclusivement de type ptéridophyte.

Anatomie de la feuille. Stomates présents ; cyclocytaires.

Hypoderme adaxial présent. Limbe dorsiventral. Mésophylle avec cellules sphériques à huile éthérée ; contenant des cristaux d'oxalate de calcium. Cristaux du mésophylle en druses. Nervures foliaires mineures sans cellules de transfert du phloème (Houttuynia).

Anatomie de la tige. Nœuds penta-lacunaires ou multilacunaires (avec cinq traces ou plus). Tissu vasculaire primaire constitué d'un anneau de faisceaux, ou de deux ou plusieurs anneaux de faisceaux (un anneau ou parfois deux, les faisceaux étant moins dispersés que chez les Pipéracées) ; centrifuge. Épaississement secondaire absent. Parois terminales des vaisseaux obliques ; scalariformes. Plastes criblés de type S.

Type reproducteur, pollinisation. Plantes hermaphrodites.

Morphologie de l'inflorescence, des fleurs, des fruits et des graines. Fleurs regroupées en « inflorescences » ; en grappes ou en épis. L'unité inflorescente ultime est racémeuse. Inflorescences terminales ; en épis ou en grappes denses, minces et pédonculés ; souvent avec ou sans bractées involucrées ; pseudanthes (les bractées inférieures étant parfois involucrées et pétaloïdes) ou non pseudanthes. Fleurs petites ; régulières ; cycliques ; bi- ou tricycliques. Disque hypogyne absent.

Périanthe absent.

Androcée 3, 6 ou 8. Membres androcées unis au gynécée (sur toute sa longueur, ou seulement à sa base), ou libres de celui-ci ; libres les uns des autres ; un verticillé (lorsqu'il y en a 3) ou deux verticillés (lorsqu'il y en a 6 ou 8, les membres étant alors alternés). Androcée exclusivement composée d'étamines fertiles. Étamines 3, 6 ou 8 ; filanthères (à filaments fins). Anthères basifixes ; non polyvalentes ; déhiscence par fentes longitudinales ; d'extrorse à latrorse puis à introrse ; tétrasporangiées. Endothécie développant des épaississements fibreux. Épiderme de l'anthère persistant. Microsporogénèse simultanée. Les tétrades de microspores initiales sont tétraédriques, isobilatérales ou décussées. Paroi de l'anthère initialement constituée d'une seule couche médiane. Tapis glanduleux. Pollen libéré en grains individuels (petits à minuscules). Les grains de pollen sont perforés ou non perforés ; lorsqu'ils sont perforés, un seul est perforé ; ils sont sillonnés (à légèrement trichotomosillonnés) ; ils sont bicellulaires.

Gynécée à 3 ou 4(–5) carpelles. Le pistil est unicellulaire. Gynécée apocarpe ou syncarpe ; semicarpe (les carpelles condupliqués sont distincts au-dessus de la base connée, chez Saururus), ou synovarieux (chez les autres genres) ; supérieur (principalement) ou infère (Anemopsis). Carpelle de Saururus incomplètement fermé (en raison de la fermeture incomplète du style) ; stylé (avec stigmate décurrent) ; chez Saururus (1–)2–4 ovulé. Placentation dispersée (laminaire-latérale). Ovaire loculaire. Gynécée stylé. Styles 3–4(–5) ; libres (et non complètement fermés, les stigmates décurrents) ; chez les genres autres que Saururus apicaux. Stigmates 3–4(–5) ; type sec ; papillaires ; type du Groupe II. Placentation pariétale. Ovules dans la cavité unique : 20 à 40 (à 50) (6 à 10 sur chaque placenta) ; orthotropes à hémianatropes ; bitégumentaires ; ténuinucellés ou crassinucellés. Tégument externe contribuant au micropyle. Développement du sac embryonnaire : type Polygonum (monosporique). Noyaux polaires fusionnant avant la fécondation. Cellules antipodales formées : 3 ; non proliférantes ; éphémères. Synergides crochues. Formation de l’albumen : cellulaire ou hélibienne. Haustéries de l’albumen présentes ; chalazales. Embryogénie : astériade.

Fruit plus ou moins charnu, ou non charnu ; un agrégat (Saururus) ou non. Le carpelle fructifère chez Saururus est indéhiscent ; un follicule (semi-succulent). Chez les autres genres, le fruit est déhiscent ou indéhiscent ; charnu, une capsule ou capsulo-indéhiscent. Capsules déhiscentes, apicalement valvulaires. Graines peu endospermiques. Périsperme présent (abondant, avec des grains d'amidon groupés). Graines contenant de l'amidon. Embryon rudimentaire au moment de la libération des graines (minute).

Plantule. Germination phanérocotylaire.

Physiologie, biochimie. Cyanogène (?), ou non cyanogène. Alcaloïdes absents (une espèce). Iridoïdes non détectés. Proanthocyanidines présentes ; cyanidine. Flavonols présents ; kaempférol et quercétine. Acide ellagique absent (2 genres). Saponines/sapogénines absentes. C3. Physiologie C3 enregistrée directement chez Saururus.

Géographie, cytologie. Holarctique. Tempéré à tropical. Asie de l'Est, Sud des États-Unis et Mexique. X = 11, 12(?).

Taxonomie. Sous-classe des Dicotyledonae ; Crassinucelli. Super-ordre des Nymphaeiflorae de Dahlgren ; Piperales. Sous-classe des Magnoliidae de Cronquist ; Piperales. APG 3 Ordre des Piperales.

Espèce 7. Genres 4 ; Anemopsis, Gymnotheca, Houttuynia, Saururus.

Date de dernière mise à jour : 21/05/2025

Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire

Anti-spam