MARCHANTIOPHYTA

Les hépatiques (Hepaticophyta ou Hepatophyta ou Hepaticae) ou marchantiophytes (Marchantiophyta), forment le taxon des plantes embryophytes terrestres qui ont conservé le plus de caractères « ancestraux ».

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Classification selon ITIS

Règne

Plantae

Sous-règne

Viridiplantae

Infra-règne

Streptophyta

Super-division

Embryophyta

 

Division

Hepaticophyta
H.C.Bold ex Stotler & Crand.-Stot.1977

Synonymes

  • Hepaticae
  • Hepatophyta
  • Marchantiophyta

Les hépatiques sont généralement de petite taille et peu spectaculaires.

Leur appareil végétatif est formé d'un large ruban chlorophyllien ramifié dichotomiquement et appliqué au substrat. Ce gamétophyte est constitué de deux couches de tissus différenciés. En coupe transversale on y voit plusieurs types de cellules parenchymateuses. La lame chlorophyllienne de certaines hépatiques communes est aplatie, avec des lobes qui rappellent ceux du foie, d'où le nom vernaculaire d'hépatique. Cet aspect explique qu'elles ont été utilisées pour les maladies du foie en vertu de la théorie des signatures.

Synapomorphies

Leurs principales synapomorphies (caractères dérivés propres) sont :

  • présence d'inclusions lipidiques appelées oléocorps (ce sont des gouttelettes d'huile contenant des terpénoïdes à la fonction débattue)
  • synthèse d'acide lunularique
  • perte des stomates au profit de pores aériens

Habitats

Elles colonisent des milieux humides et ombragés comme les troncs ou les branches des arbres, milieux pierreux ou sols proches de sources, cours d'eau, mares... Elles sont parfois subaquatiques.

Marchantiopsida ou hépatiques à thalles

Ce groupe qui constitue la lignée la plus primitive comprend environ 485 espèces.

Leur morphologie est de type thalloïde (thalle opaque et souvent épais), leur face inférieure est en contact avec le substrat et possède des structures unicellulaires, les rhizoïdes, leur permettant de se fixer au substrat.
Leur croissance est dichotome et due à des cellules apicales (il n'y a pas de 
méristème).
Ils ne possèdent pas de 
stomates mais des pores aérifères ouverts en permanence. Ces pores débouchent dans une chambre aérifère permettant ainsi la respiration et la photosynthèse.
Il n'y a pas non plus de tissus conducteurs vrais, la conduction a lieu de cellule à cellule.

Reproduction :

  • Asexuée (majoritaire): multiplication végétative grâce à des corbeilles à propagules.
  • Sexuée (quand les conditions sont favorables) : apparition de structures qui vont porter les archégones et les anthéridies sur leurs faces inférieures. La fécondation est zoïdogame. Cela va déboucher sur la production d'un embryon puis d'un sporophyte très réduit qui va ressembler à l'embryon et qui va rester fixé au gamétophyte. Il comprend une capsule sporogène où va avoir lieu la méiose. La capsule s'ouvre par déchirement. La phase dominante est la phase gamétophytique haploïde (n).

Jungermanniopsida ou hépatiques à feuilles

Ce groupe comprend environ 6 800 espèces qui ressemblent extérieurement aux Bryopsida, constituant des axes feuillés à insertion bilatérale ramifiée. Elles s’en distinguent par quelques caractères macroscopique : sporophyte possédant une soie hyaline et couronné par une capsule sans péristome ni opercule, absence de coiffe, symétrie dorso-ventrale des tiges feuillées. Beaucoup d'espèces étant couchées sur un substrat (formant un thalle translucide, peu épais), il s'ensuit que la ligne de feuilles en position ventrale (vers le sol), d’où partent généralement aussi les rhizoïdes, soit ne porte plus du tout de feuilles, soit porte des feuilles plus ou moins réduites (nommées « amphigastres »).

Le gamétophyte est un axe cylindrique rampant qui porte des excroissances ou lobes de plusieurs types : dorsaux, latéraux, grand lobe ventral.

Le sporophyte est plus volumineux, il est constitué d'un suspenseur : la soie et d'une capsule terminale qui s'ouvre par 4 valves (synapomorphie du groupe).

...parfois épiphytes

Les Hépatiques sont une des constituantes de la Bryoflore épiphyte corticole (ou sur les feuilles en zone tropicale humide).
Parmi les épiphytes, on trouve par exemple :

Symbioses

Une grande partie des hépatiques sont mycorhizées par des champignons (Glomerales), ce qui permet aussi probablement à certaines d'entre elles de mieux survivre dans les écosystèmes froids (toundrataïga et localement en Antarctique).

Liste des ordres

Selon ITIS (11 mars 2017) :

Date de dernière mise à jour : 06/01/2020

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