ANTHOPHYTE

Nom donné aux plantes dont les graines se développent dans un carpelle avec un albumen.

Toute plante à fleurs ou proche parent éteint des plantes à fleurs.

Embranchement formé par des plantes à périanthe.

Les anthophytes ont été pensés être un clade comprenant des plantes portant des structures ressemblant à des fleurs. Le groupe comprenait les angiospermes - les plantes à fleurs existantes, telles que les roses et les herbes - ainsi que les Gnetales et les Bennettitales éteints.

Des études morphologiques et moléculaires détaillées ont montré que le groupe n'est pas réellement monophylétique  les homologies florales proposées des Gnétophytes et des angiospermes ayant évolué en parallèle. Cela facilite la réconciliation des données d'horloge moléculaire qui suggèrent que les angiospermes ont divergé des gymnospermes il y a environ 300 millions d’années.

Certaines études plus récentes ont utilisé le mot anthophyte pour décrire un groupe qui comprend les angiospermes et une variété de fossiles ( glossoptérides , Pentoxylon , Bennettitales et Caytonia ), mais pas les Gnetales.

Les Angiospermes se situent parmi les groupes platyspermiques, comme groupe-frère des Bennettitales, Pentoxylon, et Gnetales, et le phylum ainsi constitué (“Anthophytes”) est le mieux lié à Caytonia et aux Glossoptérides, bien que des rapports avec d’autres combinaisons de taxons de Ptéridospermes mésozoïques soient presque aussi économiques.

L’origine des Angiospermes est l’un des axes de recherche les plus complexes et passionnants en biologie évolutive. Il comporte de nombreuses facettes. Déjà au XIXe siècle, Darwin avait qualifié d’abominable mystère l’apparition soudaine des Angiospermes au Crétacé et la diversification rapide qui suivit pour conduire à la diversité actuelle du groupe. Les progrès effectués, tant sur le plan phylogénétique que pour la connaissance du registre fossile et des processus génétiques à l’origine du développement (issus de la biologie évolutive du développement, plus connue sous l’abréviation évo-dévo), ont permis d’élucider plusieurs points très importants, mais de nombreuses questions subsistent.

La théorie ancienne selon laquelle les Angiospermes pourraient avoir eu non pas une seule mais plusieurs origines (par exemple une origine diphylétique) a depuis longtemps été écartée par les analyses phylogénétiques qui montrent sans ambiguïté la monophylie des Angiospermes, que l’on tienne compte ou non du registre fossile. De même, la théorie plus récente des Anthophytes, selon laquelle les Gnetales [Gnétales] (petit groupe de Gymnospermes) seraient le groupe frère actuel (vivant) des Angiospermes et partageraient avec elles des structures florales homologues, est aujourd’hui invalidée par toutes les analyses moléculaires. Ces dernières montrent en effet que les Gnetales seraient plutôt un groupe de Gymnospermes très spécialisé, sans doute apparenté aux Conifères. Bien que la question fasse encore aujourd’hui l’objet de débats, un consensus émerge selon lequel le groupe frère actuel des Angiospermes serait l’ensemble des Gymnospermes actuelles (Cycadales, Ginkgoales, Gnetales et Conifères), ces deux groupes formant les Spermatophytes. En revanche, il existe dans le registre fossile plusieurs groupes éteints vraisemblablement plus apparentés aux Angiospermes que les Gymnospermes actuelles (Acrogymnospermes) : ce sont les Glossopteridales, les Bennettitales et les Caytoniales.

 

 

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