Il développe les idées de son oncle Bernard de Jussieu sur la classification des végétaux suivant un système basé sur la morphologie des plantes. En 1774, il fait paraître son Exposition d'un nouvel ordre des plantes, adopté dans les démonstrations du Jardin royal dans les Mémoires de l'Académie des sciences, complétée quinze ans plus tard par son Genera plantarum secundum ordines naturales disposita. Georges Cuvier en parlera comme d'« un livre admirable, qui fait dans les sciences d'observation une époque peut-être aussi importante que la chimie de Lavoisier dans les sciences d'expérience ». La méthode employée par Antoine-Laurent dans son Genera Plantarum sera reprise en zoologie par Cuvier avec sa loi de subordination des organes, et affinée puis formalisée par Augustin Pyrame de Candolle, qui la complétera en apportant de nouvelles distinctions dans la classification. Cette œuvre est à la base de toute la classification actuelle des végétaux supérieurs ; en effet, on y retrouve la majorité des genres et familles décrites par Antoine-Laurent, qui ont été postérieurement corrigées et/ou complétées, puis enfin confortées par les résultats de la phylogénie.
En 1794, il est nommé directeur du nouveau Muséum national d'histoire naturelle, et il y fonde immédiatement une bibliothèque. En 1804, il occupe la chaire de Professeur de botanique à la faculté de médecine de Paris, il y restera jusqu'en 1826. En 1829, il devient membre étranger de la Royal Society. Devenu presque aveugle, il se démet de sa chaire au Muséum au profit de son fils Adrien.
En 1838, son nom est donné en hommage à la rue Saint-Victor, qui devient rue Jussieu.
Date de dernière mise à jour : 19/11/2022
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