Adam Lonitzer (ou Lonicer ou Lonicerus) est un botaniste, un naturaliste et un médecinallemand, né le à Marbourg et mort le à Francfort-sur-le-Main. Il a contribué à répandre la technique de distillation dans les sciences naturelles et a produit les premières descriptions symptomatiques de l'ergot du seigle.
Adam Lonitzer nait à Marbourg en 1528. Il est reçu Maître-ès-Arts Magister artium en 1545, à l'âge de seize ans. Il commence des études de médecine à l'Université de Mayence, puis revient à Marbourg pour les terminer, en enseignant aussi les mathématiques en 1553. Il devient Docteur en Médecine en 1554.
L'Université de Mayence, qui avait très tôt reconnu ses talents, lui propose une Chaire de Médecine. Alors qu'il se rendait à Mayence en passant par Francfort-sur-le-Main , les magistrats de cette ville l'arrêtent pour le convaincre, par une offre plus généreuse, de devenir médecin de la ville.
Il remplit cette charge avec honneur pendant 32 ans, jusqu'à sa mort en 1586.
Œuvres
Lonitzer est principalement connu pour son livre Kreuterbuch, un ouvrage illustré portant surtout sur les plantes, mais aussi sur des animaux, oiseaux, poissons et minéraux. Il ne s’agit pas véritablement d’une œuvre originale.
Lonitzer était marié à Magdalena, la fille de Christian Egenolff, imprimeur et éditeur prospère de Francfort. Ce dernier avait recueilli plusieurs ouvrages : en 1533, il avait publié une combinaison de Der Gart et de Destillierbuch de Hieronymus Brunschwig (1450-v. 1512). Le texte est signé Eucharius Rösslin (v. 1470-1526), médecin de la ville de Francfort. À la mort de ce dernier, son herbier est réédité sous le titre de Botanicon par Theodor Dorsten, sans doute pour faire croire à un nouvel ouvrage.
Frontispice du Kreüterbuch, représentant la médecine, la préparation et l’administration de drogues.
Après la mort de son beau-père, Lonitzer prend la succession pour utiliser et combiner ces différentes éditions en les faisant paraître sous le titre de Kreütterbuch en 1557. La plupart des illustrations qu’il utilise sont tirées de l’Herbarum d’Otto Brunfels (v. 1488-1534) et de l’Historia Stirpium de Leonhart Fuchs (1501-1566), ainsi que d’autres sources.
Cet ouvrage va connaître une très longue carrière puisqu’il sera réédité (plus d'une dizaine d'éditions en allemand) jusqu’en 1783, 250 ans plus tard.
Il contribue notamment à diffuser les techniques de distillation élaborées par H. Brunschwig. On lui doit la première description de l’ergot de seigle, il mentionne son utilisation par les matrones et sages-femmes, mais il affirme aussi que la bernache nonnette naît de la décomposition du bois flottant ou vante les mérites de la pierre de bézoard, sorte de concrétion que l’on trouve dans les intestins de certains ruminants, contre les venins de serpents (le bezoard était fort recherché; il valait, au temps de Louis XIV, cinquante fois son poids en émeraude).
Il est aussi l'auteur d'un traité des accouchements, et d'autres textes sur la médecine et l'arithmétique.