Dioscoride pédanius.

Dioscoride pédanius

Pedanius Dioscoride (en grec ancien Πεδάνιος Διοσκορίδης Pedanios Dioskoridês), est né entre les années 20 et 40 ap. J.-C., à Anazarbe en Cilicie (une province romaine située au sud-est de l'actuelle Turquie) et mort vers 90 ap. J.-C et est un médecinpharmacologue et botaniste grec. Son œuvre a été une source de connaissances majeures en matière de remèdes de nature végétale, animale ou minérale durant les 1 500 ans que couvrent les époques de l'Empire romain, de l'Empire byzantin, de la période arabe classique et du Moyen Âge au début de l'époque moderne en Europe.

Il est l'auteur du traité Περὶ ὕλης ἰατρικῆς, Peri hulês iatrikês, « À propos de la matière médicale », œuvre rédigée en grec ancien mais plus connue sous le nom latin de De materia medica.

Pedanius Dioscoride

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Biographie

Naissance

Vers entre 25 et 40
Anazarbe

Décès

Vers 90

Surnom

Πεδάνιος Διοσκορίδης (Grec ancien)

Activités

Médecinpharmacienbotanistepharmacologue

Période d'activité

Ie siècle

Biographie

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/ed/Dioscorides_Vienna_%28portrait%29.jpg/220px-Dioscorides_Vienna_%28portrait%29.jpg

Portrait miniature tiré d'un codex de l'université de Graz (Codex medicus Græcus 1).

Nous possédons peu d'éléments sur la vie de Dioscoride.
D'après les écrits du médecin grec 
Galien du iie siècle, Dioscoride serait né à Anazarbe, dans la province romaine de Cilicie, en Anatolie méridionale, non loin de Tarse, une ville prospère et rivale d'Anazarbe. On ignore aussi bien sa date de naissance que celle de sa mort. En comparant les passages parallèles de l’Histoire naturelle de Pline l'Ancien et du De materia medica de Dioscoride, John Scarborough en conclut que ce dernier devrait être né à l'époque du règne de Tibère (14-37) ou de Caligula (37-41). Plus précis, Alain Touwaide avance l'année 25 de notre ère. Pline, son contemporain, a consacré deux livres (les XXVI et XXVII) de son Histoire naturelle aux plantes médicinales. Tous les deux ont dû rédiger leurs ouvrages sur les remèdes naturels durant à peu près la même période mais sans se connaître, car sans jamais citer leurs travaux respectifs. Dioscoride dédie son travail à Areius, un enseignant respecté de Tarse qui l'a encouragé dans son travail. Mais on ne sait pas s'il fut son élève et quelle formation médicale il a reçue. Toutefois, Marie Cronier pense qu’Areius fut probablement son maître. Il pourrait avoir fait ses études médicales à Tarse ou, pour certains spécialistes, à Pergame et Alexandrie.

Dioscoride indique dans sa préface que depuis son enfance, il a toujours manifesté le plus vif intérêt pour la matière médicale et, dit-il en s'adressant à Areius, « j'ai parcouru beaucoup de territoires — parce que vous savez que j'ai mené une vie militaire — pour collecter, avec vos encouragements, la matière de cinq livres ». Faut-il en conclure qu'il fut un médecin militaire comme on l'a souvent affirmé ? Rien n'est moins sûr pour les historiens contemporains. Il se pourrait que l'allusion à sa « vie militaire » ne soit qu'un moyen rhétorique pour indiquer la vie rude du voyageur qui allait par monts et par vaux pour recueillir les savoirs médicinaux. Peut-être vivait-il en exerçant la médecine, suivant le modèle d'Hippocrate qui soignait les patients en allant de ville en ville, tout en approfondissant ses connaissances médicales. Peut-être aussi, a-t-il parcouru la campagne pour récolter les plantes médicinales, les préparer et les vendre. Ces deux activités étaient connues dans l'Antiquité sous les noms de rhizotomos, ῥιζοτόμος « coupeur de racine » (ramasseur de plantesherboriste) et de pharmakopôlês φαρμακοπώλης, « vendeur de drogues ». Le rhizotomos se charge de la cueillette des plantes qu'il remet au pharmacopolès qui a la responsabilité de la composition des remèdes et de la vente.

Pour écrire son ouvrage sur la matière médicale Peri hulês iatrikês, il a dû bénéficier des travaux effectués par divers auteurs l'ayant précédé. Mais pour la plupart, ces textes ne nous sont pas parvenus. En comparant le contenu de l’œuvre avec celle de son contemporain Pline l'Ancien, Histoire naturelle, sur le même sujet, Marie Cronier estime que la rédaction a dû se faire dans le troisième quart du Ier siècle.

Date de dernière mise à jour : 12/08/2023

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