Paracryphiaceae Airy Shaw
Y compris les Quintiniaceae Hors Sphenostemonaceae
Port et forme des feuilles. Arbres de taille petite à moyenne. Feuilles (sub-) verticillées ; coriaces ; pétiolées ; simples. Limbe entier ; pennatinervé ; veiné croisé ; atténué à la base. Feuilles exstipulées. Bords du limbe finement dentés. Bourgeons végétatifs écailleux.
Anatomie foliaire. Stomates présents ; principalement confinés à une seule surface (abaxiale) ; anomocytaires. Poils présents ; unicellulaires. Poils unicellulaires non ramifiés.
Hypoderme adaxial absent. Lamina dorsiventrale. Le mésophylle est composé d'idioblastes sclérencymateux (brachysclérides à parois minces) ; il contient des cristaux d'oxalate de calcium (sous forme de styloïdes dispersées).
Anatomie de la tige. Cambium liégeux présent ; initialement superficiel. Nœuds trilacunaires. Tissu vasculaire primaire en cylindre, sans faisceaux séparés. Épaississement secondaire se développant à partir d'un anneau cambial conventionnel. Xylème avec trachéides ; avec trachéides fibreuses ; avec vaisseaux. Parois terminales des vaisseaux très obliques ; scalariformes (avec de très nombreuses barres transversales). Rayons médullaires primaires étroits. Parenchyme du bois peu abondant, paratrachéal ou apotrachéal.
Type reproducteur, pollinisation. Plantes hermaphrodites ou andromonoïques.
Morphologie de l'inflorescence, des fleurs, des fruits et des graines. Fleurs regroupées en « inflorescences » ; en panicules. Inflorescences terminales ; panicules rouille-pubescentes de fleurs sessiles (épis composés). Fleurs cycliques.
Périanthe de « tépales » ; 4 ; libres ; 2 verticillés (comme interprété ici, constitué de quatre tépales décussés et caduques, le plus externe étant le plus grand et enfermant plus ou moins les trois autres) ; caducs.
Androcée 8(–11). Membres androcées détachés du périanthe ; détachés les uns des autres ; 1 verticillé. Androcée exclusivement composé d'étamines fertiles. Étamines 8(–11) ; triplostémones ; filanthères (les filaments sont légèrement laminaires et étendus chez les fleurs mâles, filiformes chez les fleurs hermaphrodites, parfois accrescents). Anthères basifixes (oblongues) ; déhiscentes par des fentes longitudinales ; tétrasporangiées. Endothécie développant des épaississements fibreux. Pollen libéré en grains individuels. Grains de pollen perforés ; 3 perforés ; colporés.
Gynécée 8–15 carpelles. Le nombre de carpelles est plus élevé que celui du périanthe. Le pistil est 8–15 loges. Gynécée syncarpe ; synovarieux (carpelles connés latéralement, adnés ventralement au noyau solide du tissu central) ; supère. Ovaire 8–15 loculaire. Gynécée non stylé (les stigmates distincts sont sessiles). Stigmates 8–12 (pliés de manière conduplicative). Placentation axile. Ovules 4 par loge ; superposés (sur une seule rangée sur le placenta) ; non arillés ; anatropes ; unitairement grumeleux ; crassinucellés. Formation de l'albumen cellulaire.
Fruit non charnu ; déhiscent et schizocarpe. Méricarpes considérés comme un schizocarpe, au nombre de 8 à 15 ; comprenant des follicules. Fruit considéré comme syncarpe, une capsule (les carpelles matures se séparant de la colonne centrale sauf au sommet, s'étalant à partir de la base et se déhiscent ventralement). Capsules initialement septicides (avant l'ouverture ventrale des carpelles). Graines abondamment endospermiques ; petites ; ailées. Embryon bien différencié. Cotylédons : 2 (ceux-ci plus courts que la radicule). Embryon droit.
Géographie, cytologie. Paléotropical. Tropical. Nouvelle-Calédonie.
Taxonomie. Sous-classe des Dicotylédones ; Crassinucelli, ou Tenuinucelli (? — ovules crassinucellés mais unitaires, formation d'endosperme cellulaire). Le super-ordre Corniflorae de Dahlgren ; Cornales. Sous-classe Dilleniidae de Cronquist ; Théales. Angiospermes centraux APG 3 ; noyau d’eudicot ; Super-ordre Asteranae ; campanulide ; Ordre des Paracryphiales.
Espèce 2. Genre 1 ; seul genre, Paracryphia.
Dickison et Baas 1977. Paracryphia illustre les difficultés bien connues de répartition de certaines familles de dicotylédones entre les Araliiflorae et les Corniflorae de Dahlgren. Il est tout aussi difficile de les attribuer avec certitude aux groupements supérieurs Crassinucelli et Tenuinucelli. Ceci est intéressant, étant donné que ces derniers représentent manifestement une divergence majeure dans la lignée des dicotylédones (cf. Young et Watson 1970, Chase et al. 1993). L'inclusion relativement récente de Quintinia (Quintiniaceae) n'a pas encore été prise en compte dans cette description.
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