PONTEDERIACEAE
La famille des Pontederiaceae (Pontédériacées) regroupe des plantes monocotylédones ; elle comprend une trentaine d'espèces réparties entre 5 et 9 genres.
Ce sont des plantes herbacées, aquatiques, plus ou moins succulentes, flottantes ou fixées par des racines, des régions tempérées chaudes à tropicales.
Dans cette famille, on peut citer la Jacinthe d'eau (genre Eichhornia), une espèce flottante très envahissante des cours d'eau tropicaux. Elle est, par ailleurs, en climat moins favorable, utilisée comme plante d'ornement dans les jardins aquatiques.
La classification phylogénétique APG II (2003) et la classification phylogénétique APG III (2009) placent aujourd'hui cette famille dans l'ordre des Commelinales.
Pontederiaceae

Eichhornia crassipes.
Famille
Pontederiaceae
Kunth, 1816
Classification APG III (2009)

Étymologie
Le nom vient du gente Pontederia nommé en hommage au botaniste italien Giulio Pontedera (1688–1757), qui fut professeur à l'université de Padou et directeur du jardin botanique de l'université (le plus ancien jardin botanique encore en état). Linné nomma le genre du nom de Pontedera bien que ce dernier rejeta sa classification des plantes basée sur les parties fertiles.
Liste des genres
Selon World Checklist of Selected Plant Families (WCSP) (19 avr. 2010) :
Selon Angiosperm Phylogeny Website (18 mai 2010) :
Selon NCBI (19 avr. 2010) :
Selon DELTA Angio (19 avr. 2010) :
Selon ITIS (20 avr. 2010) :
Liste des espèces
Selon World Checklist of Selected Plant Families (WCSP) (19 avr. 2010) :

Monochoria vaginalis
Selon NCBI (19 avr. 2010) :
- Pontederiaceae Kunth
- Y compris les Heterantheraceae (Heterantheraceae) JG Agardh
- Port et forme des feuilles. Herbes aquatiques. Feuilles bien développées, ou très réduites (chez Hydrothrix). Plantes plus ou moins succulentes (les branches et les pétioles sont spongieux et aérenchymateux). Annuelle ou vivace ; avec une agrégation basale de feuilles, ou sans agrégation basale ni terminale de feuilles. Hydrophyte ; flottant librement ou enracinée. Feuilles submergées, ou émergentes, ou flottantes. Feuilles alternes (généralement), ou verticillées ; spiralées ou distiques (généralement) ; pétiolées ; engainantes. Gaines foliaires tubulaires. Feuilles simples. Limbe entier ; linéaire, ou lancéolé, ou ovale, ou orbiculaire (ou chez Hydrothrix dissous en cordons filiformes indifférenciés) ; palmatinervé à parallèle (convergent), ou pennénervé (penné-parallèle) ; sans veinules croisées ; cordé, ou atténué à la base. Feuilles ligulées, ou éliculées ; stipulées (si l'on interprète ainsi les structures hyalines axillaires) ou exstipulées. Marges du limbe entières.
- Anatomie générale. Amidon accumulé autre qu’exclusivement de type ptéridophyte.
- Anatomie de la feuille. Stomates présents ; paracytiques. Poils absents.
- Le mésophylle contient des cristaux d'oxalate de calcium. Les cristaux du mésophylle sont raphidés ou prismatiques solitaires. Nervures mineures des feuilles sans cellules de transfert de phloème (Eichornia, Pontederia). Vaisseaux absents.
- Anatomie de la tige. Épaississement secondaire absent. Xylème parfois vasculaire ou sans vaisseaux. Parois terminales vasculaires scalariformes.
- Anatomie racinaire. Xylème racinaire avec vaisseaux ; parois terminales vasculaires scalariformes.
- Type reproducteur, pollinisation. Fleurs unisexuées absentes. Plantes hermaphrodites ; homostyles ou hétérostyles. Nectaires floraux présents ou absents (Heteranthera). Sécrétion de nectar, lorsqu'elle se produit, par le gynécée (via les nectaires septaux). Pollinisation généralement entomophile (sauf chez Heteranthera).
- Morphologie de l'inflorescence, des fleurs, des fruits et des graines. Fleurs solitaires ou regroupées en « inflorescences » ; en racèmes, en épis ou en panicules. L'unité inflorescente ultime est cymeuse ou racémeuse. Inflorescences terminales ; « pseudoracèmes cymeux sympodiaux », ou « racèmes, épis ou panicules » ; spathées (souvent) ou espathées. Fleurs petites à moyennes ; régulières à très irrégulières ; lorsqu'elles sont irrégulières, zygomorphes. L'irrégularité florale concerne le périanthe, ou concerne le périanthe et l'androcée. Fleurs : trois mères ; cycliques ; pentacycliques ou tétracycliques. Tube du périgone présent (souvent) ou absent.
- Périanthe des « tépales » ; 6 ; libres ou joints ; 2 verticillés ; isomère ; pétaloïde ; sans taches, ou tacheté (occasionnellement) ; semblable dans les deux verticilles ; blanc, ou violet, ou bleu, ou jaune (rarement).
- Androcée (3–)6. Membres androcées détachés du périanthe ; tous égaux ou nettement inégaux ; 1 verticillé ou 2 verticillés (généralement 3+3). Androcée exclusivement composé d'étamines fertiles, ou comprenant des staminodes. Staminodes, lorsqu'ils sont présents, 2 ou 3. Étamines 1 (par exemple, Hydrothrix), 3 (Heteranthera spp.), ou 6 ; nombre réduit par rapport au périanthe adjacent, ou isomères avec le périanthe, ou diplostémones ; alternipérianthiales ou oppositipérianthiales (lorsqu'il y en a 3). Anthères basifixes (ou peltées) ; déhiscentes par des fentes longitudinales ou par des pores ; introrses. Épaississements endothéliaux ceinturant. Microsporogénèse successive. Les tétrades initiales de microspores sont isobilatérales ou décussées. Tapetum glandulaire (généralement) ou amiboïde. Grains de pollen perforés ; deux ou trois perforés ; (bi- ou tri-) sulculés ; biloculaire.
- Gynécée à 3 carpelles. Carpelles isomères au périanthe. Pistil uniloculaire ou triploculaire. Gynécée syncarpe (devenant parfois pseudomonomère) ; synstylovaire à eu-syncarpe ; supère. Ovaire triloculaire ou monoloculaire (parfois avorté). Gynécée stylé. Styles : 1 ; atténué par rapport à l'ovaire ; apical. Stigmates : 1 ; trilobés ; capités ; secs ; papillaires ; de type Groupe II. Placentation uniloculaire, pariétale (avec placenta intrusif) ; axile, triloculaire. Ovules dans la cavité unique uniloculaire, 1 ; généralement 10 à 50 par loge (« nombreux ») ; pendants ; non arillés ; anatropes ; bitégumentés ; crassinucellés. Noyaux polaires fusionnant avant la fécondation. Cellules antipodales formées ou non (les trois noyaux dégénèrent alors précocement) ; 3 ; non proliférantes ; éphémères ou persistantes. Synergides à appareil filiforme. Haustéries de l'endosperme présentes (au moins chez les Monochoria) ; micropylaires.
- Fruit non charnu ; déhiscent (quand il est triloculaire) ou indéhiscent (quand il est pseudomonomère) ; une capsule ou une noix (quand il est pseudomonomère/indéhiscent). Capsules loculicides. Graines endospermiques. Albumen non huileux. Graines avec amidon. Embryon bien différencié. Cotylédons 1. Embryon droit. Testa sans phytomélane.
- Plantule. Entre-nœud hypocotyle absent. Collet peu visible. Cotylédon hyperphylle allongé ; assimilateur ; aplati dorsiventralement. Coléoptile absent (mais avec une « ligule » tubulaire du cotylédon). Première feuille dorsiventrale. Racine primaire éphémère.
- Physiologie, biochimie. Non cyanogène. Alcaloïdes présents ou absents. Proanthocyanidines présentes ; cyanidine, ou cyanidine et delphinidine. Flavonols absents. Acide ellagique absent. Saponines/sapogénines absentes. C3. Physiologie C3 enregistrée directement chez Eichornia. Anatomie de type non C4 (Pontederia).
- Géographie, cytologie. Subtropical à tropical. Pantropical, subtropical et tempéré chaud. X = 8, 14, 15.
- Taxonomie. Sous-classe des Monocotylédones. Dahlgren et coll. Super-ordre Bromeliiflorae ; Pontederiales. Angiospermes centraux APG 3 ; Super-ordre Lilianae ; commelinidé Monocotylédone ; Commande des Commelinales.
- Espèces 30. Genres 9 ; Eichornia, Eurystemon, Heteranthera, Monochoria, Hydrothrix, Pontederia, Reussia, Scholleropsis, Zosterella.
- Utilisations économiques, etc. Certaines plantes ornementales de jardin d'eau, y compris Eichornia (jacinthe d'eau) qui est une mauvaise herbe dévastatrice des cours d'eau chauds.