CONNAÎTRE LES BAMBOUS (PHYLLOSTACHYS)

Les bambous appartiennent à la vaste famille des Gramineae (ou Poaceae) qui comprend près de 10000 espèces différentes réparties dans le monde entier. E n général, les membres de cette famille sont des herbes à feuilles allongées qui présentent des inflorescences branchues ou en épis. Les bambous appartiennent à une sous-famille de cette famille : les Bambusoideae. Celle-ci englobe à la fois les bambous ligneux (1447 espèces recensées à ce jour) ainsi que plusieurs tribus de bambous herbacées (comprenant environ 130 espèces).

La profondeur originalité des bambous non herbacés vient de ce que les cellules de leurs tiges, contiennent, comme les arbres, une forte quantité de lignine, ce qui leur permet de construire des tiges rigides pouvant mesurer jusqu’à 40 m. En fait, les bambous sont des graminées arborescentes.

Le rhizome

Cette tige souterraine, parfois apparente, est vraiment l’organe stratégique du bambou. On en distingue deux types qui déterminent les deux modes d’extension principaux des bambous.

 

  • Le rhizome traçant : on l’appelle aussi rhizome leptomorphe (à forme mince) car les entre-nœuds sont plutôt longs et étroits. Il ondule à l’horizontale dans les trente premiers centimètres du sol, et peut parcourir plusieurs mètres avant de donner naissance, à partir d’un bourgeon latéral sur un nœud, à un chaume.

 

 

  • Le rhizome cespiteux : au contraire du précédent, le rhizome est ici de « forme épaisse » (pachymorphe). Il possède des entre-nœuds courts qui produisent, à quelques centimètres ou dizaines de centimètres de distance, des nouvelles tiges. Ce n’est pas un œil latéral, mais l’extrémité même du rhizome qui, en se redressant à la verticale, génère un nouveau chaume. La plante pousse en touffes plus ou moins denses. Ces bambous ne sont pas, ou peu envahissants.

 

Le chaume

Le chaume commence sa vie sur le rhizome, soit comme un œil latéral (bambous traçants), soit comme une extrémité de rhizome (bambous cespiteux). Emerge ensuite une jeune pousse, le turion, qui, comme une canne télescopique, en se déployant va « fabriquer » le chaume. Le turion possède, dès sa base, le diamètre qui sera celui du chaume adulte dans son entier, il n’y a pas chez le bambou de croissance en diamètre de la tige. La structure d’un chaume repose sur la répétition de deux unités de base, l’entre nœud, qui est en général creux (certains genres comme Chusquea ont cependant des entre nœuds pleins) et le nœud, sorte de renflement annulaire de la tige qui, lui, est plein. Jusqu’à ce que chaque entre-nœud ait terminé sa croissance, il est protégé par une gaine dite caulinaire qui l’enveloppe presque entièrement.

Les fleurs

La floraison d’un bambou est un évènement très rare qui ne présente aucun intérêt esthétique et entraîne parfois la mort de la plante. Cette floraison est sporadique (un ou deux chaumes seuls portent des fleurs). Ce phénomène n’est pas strictement synchrone et peut s’étaler sur quelques années. La floraison massive du bambou a pour effet de l’épuiser car il mobilise dans cet acte l’ensemble de ses réserves.

 

 

Les bambous mettent entre 3 à 5 ans avant d’atteindre leur taille définitive. Pendant cette période, les chaumes deviennent chaque année plus hauts et plus gros que ceux des années précédentes.

 

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