DÉFINITION ET HISTORIQUE DES CULTURES MARAICHERES

Le maraîchage ou cultures maraîchères, c’est la culture des légumes et celui qui cultive les légumes s’appelle un maraîcher. C’est en effet du mot marais que vient le mot maraîchage : qui est un terrain qui s’étend des marécages (d’abords en un lieu bas et humide où les masses d’air ont des variations de pression très faibles) consacré à la culture des légumes, il est très humifère, tourbeux, riche en azote et convient très bien aux légumes et surtout les légumes feuilles.

Autrefois dans l’actuel quartier du marais en France, se tenaient des petits agriculteurs qui produisaient des légumes pour le PARIS de l’époque et le nom de maraîcher est resté pour tous les producteurs des légumes.

 

CLASSIFICATION BOTANIQUE

FAMILLE

GENRE ET ESPECE

NOM COMMUN

                      PARTIE COMESTIBLE

FRANÇAIS

ARABE

ANGLAIS

 

SOLANACEES

Lycopersicum esculentum

tomate

 

tomato

fruit

Solanum melongena

Aubergine

 

Egg-plant

fruit

Capsicum SP

poivron

 

pepper

fruit

Solanum tuberosum

Pomme de terre

 

Ipish potato

tubercule

CUCURBITACEES

Cucumis sativus

concombre

 

cucumber

fruit

Cucumis melo

melon

 

Musk melon

fruit

Citrullus vulgaris

pastèque

 

Water melon

fruit

Cucurbita pepo

courgette

 

squashe

fruit

Cucurbita maxima

potiron

 

marrow

fruit

LEGUMINEUSES

Phaseolus vulgaris

haricot

 

French pear

fruit

Vicia  fabae

fève

 

broabben

graines

Pisum sativum

Petit pois

 

Green pea

graines

Cicer arientinum

poischiche

 

Chik pea

graines

CRUCIFERES

Brassica oleracia

choux

 

cabbage

feuilles

Br.ole.var.capitata

Chou-pomme

 

cabbage

Pomme de feuilles

Br.ole.var.botrytis

Chou-fleur

 

cauliflower

inflorescence

Br.ole. Var. gemmifera

Ch.de Bruxelles

 

Brussel sprout

bourgeons

Br.ole.var.sabauda

Ch. De milan

 

cabbage

Pomme des feuilles

Brassica napus

navet

 

turnip

racines

Raphnus sativus

radis

 

radish

racine

COMPOSEES

Cynara scolymus

artichaut

 

artichoke

capitule

Cynara cardunculus

cardon

   

feuilles

Lactuca sativa

laitue

 

lettuce

feuilles

Cichoruim endiva

chicorée

 

endive

feuilles

Helianthi tuberosus

topinambour

 

jerusalem

tubercules

OMBELLIFERES

Dacus carota

carotte

 

carrot

racines

Apium graveolens

céleri

 

celery

feuilles

Petroselinum sativum

persil

 

parsley

feuilles

Coriandium sativum

coriandre

   

feuilles

Feeniculum vulgarie

fenouil

 

Swet fenel

bulbes

CHENOPODIACEES

Beta  vulgaris

betterave

 

rimorache

racines

Spinacia oleracia

épinard

 

spenush

feuilles

 

LILIACEES

Allium cepa

oignon

 

onion

bulbes

Allium sativum

ail

 

garlic

bulbes

Allium porrum

poireau

 

leek

Base des feuilles

Al.cepa var.aggregatum

échalotte

 

Shallot.

bulbes

Asparagus officinalis

asperge

 

asparagus

turion

CONVULVULACEES

Ipoma batas

Patate douce

 

Swet potota

tubercules

MALVACEES

Hibiscus esculentus

gombo

 

Ladys fingu

fruit

ROSACEES

Fragaria sp

fraisier

 

stawberry

fruit

MUSACEES

 

bananier

   

fruit

 

CLASSIFICATION CULTURALE

 

GROUPE DE LEGUME

ESPECES

Légumes feuilles

Chou pomme

Chou de Bruxelles

Chou fleur

Laitue

Chicorée

Epinard

Fenouil

Poireau

Céleri

Coriandre

cardon

Légumes racines

Betterave

Carotte

Navet

radis

Légumes tubéreux

Pomme de terre

Topinambour

Patate douce

légumineuses

Fève

Haricot

Petit pois

Légumes vivaces

Artichaut

Asperge

fraisier

Légumes fruits

Aubergine

Concombre et cornichon

Poivron

Tomate

Courge

melon

 

 

Espèces

Nombre de graines au gramme

Poids d’un litre de graines en gramme

Durée germinative en année

artichaut

25

610

6-10

asperge

50

500

4-5

Aubergine

250

500

6-7

Betterave potagère

50

250

6-10

carotte

900

360

4-5

Céleri à cote

2500

480

8

Chicorée scarole

600

340

8-10

Chou cabus

320

700

6-8

Chou fleur

550

700

5-6

Chou de Bruxelles

340

700

5-6

concombre

35

500

8

Epinard à graines rondes

110

560

5

fève

400 à 500/kg

650-750

6

haricot

700 à 850/kg

810-820

3

laitues

800

425

4

mâche

1000

280

5

melon

35

360

8-10

navet

450 à 700

670

4-5

oignon

250

500

2

poireau

400

550

2

Poirée (bette à cotte)

60

250

5

Petit pois

200à250/ (100gr)

700à800

3

radis

120

700

3-6

tomate

300

300à400

4

 

 

Espèces

Levée sur couche en jours

Levée en pleine terre en jours

Profondeur du semis en mm

Durée moyenne de la culture en jours

Artichaut

8-10

15

10

700-1400

Asperge

15

30

10-20

15-20 (A)

Aubergine

6-8

8 à15

12

140-160

Betterave potagère

6 à 8

6- 15

5-10

90-120

Carotte

8 à15

20-25

12

65-95

Céleri à cotes

6-8

20

4-5

160-190

Chicorée scarole

2

5-8

12

80-120

Chou cabus

3

4-5

6-8

100-150

Chou fleur

4

6 à 8

6-10

140-200

Chou de Bruxelles

3

5

6-10

180-300

Concombre

2-3

6-8

12-21

80-120

Epinard

-

10-12

15

45-120

Fève

-

8-12

30-40

90-100

Haricot

-

5-8

20-30

75 vert

120 grain

Laitues

3-5

6-8

6-12

60-90

Mâche

-

8-30

6-8

60-180

Melon

5-8

9-12

12-20

110-150

Navet

-

4-12

12

110-150

oignon

-

10-20

12

110-130

Poireau

-

8-15

12

120-150

Poirée (bàc)

-

6-8

15-20

50

Petit pois

-

6-15

35-50

105-130

Radis

-

3-4

12

18-25

tomate

 

6-10

6-8

110-160

 

 

ESPECES

EPOQUE DE SEMIS

QUANTITES A L’HECTARE

Ail

Sept - oct

40-50000c

Artichaut (graines)

Dec - mars

2 kg

Artichaut (plants)

Jllet - sept

10-12000 plts

Asperges

février

1-1,5kg

Aubergines

Oct. nov. Fev. mar

0,5-1kg

Bettes, blettes ou poirées

Sept - avr

5kg

Betteraves potagers

Sept - avr

7kg

Cardons

oct - avr

1,2kg

Carottes muscades

Sept - nov

6 kg

Carottes diverses

Nov - mar

5 kg

Céleri

Jan - avr

0,3 – 0,5 kg

Chicorées scaroles

Jllet - oct

1 kg

Chicorées frisées

Jllet - oct. mar - avr

1,5 kg

     

Chou fleur hâtifs

Jui - jllet

1 kg

Chou fleur tardifs

Aout - sept

1 kg

Chou divers

Sept - dec

1 – 1,5 kg

Chou de Bruxelles

Jui - jllet

1 kg

Concombres et cornichons

Dec - mai

2 – 2,5 kg

courges

. mar - mai

3 kg

courgettes

Dec - mai . sept

4 kg

Echalotes (caieux)

Oct - jan

750 – 1000kg (360000c)

épinards

Oct - dec

15 – 20 kg

Fenouil

Jui - sept

4 kg

Fèves

Aout - nov

150 – 200 kg

Haricots

Août sept. jan - Fev

100 – 150 kg

Laitues

Fev – mai. sept - nov

0,5 - 0,8 kg

Lentilles

Automne ou printemps

75 – 100 kg(l ou à la v)

Mâches

sept - jan

10 kg

Melons

Fev - mai

2 – 3 kg

Navets

sept – nov . jan - mar

2,5 – 3 kg

Oignons

Aout sept et printemps

2 –3 kg

Pastèques

Mar - avr

3 – 5kg

Persil

Toute  l ’ année

10 – 12kg

Piments et poivrons

Jan - mar

1kg

Poireaux

Aout - fev

1,5kg

Petit pois

Fev - mar

100 – 150g

Pomme de terre

Août – nov . Fev - avr

1200 –2300 kg

Radis

Toute l’année

40 –50 kg

Tomate

Toute l’année

1 –1,5 kg

topinambour

Fev - mar

1200 –2000 kg

 

 

ASSOLEMENT ET ROTATION

DEFINITIONS

L’assolement :

C’est la division des terres cultivées d’une exploitation agricole en autant de parties qu’il y’ a de cultures principales, c’est donc la répartition en surface des différentes cultures au cours de la même année ; c’est en quelque sorte une succession des cultures dans l’espace.  et l’ensemble des parcelles qui la même année portant la même culture constituent  « une sole ». Autrement dit l’assolement est le mode de combinaison des différentes soles.

La rotation :

C’est le fait de faire varier les cultures dans les soles de telle façon à respecter l’ordre suivant lequel les cultures se succèdent.

 

RAISONS D’ETABLISSEMENT DE L’ASSOLEMENT – ROTATION 

 

Elles résultent toutes du fait des inconvénients de la monoculture : c’est à dire un légume déterminé puise chaque année dans la même couche du sol les mêmes éléments, rejette les mêmes déchets et aussi attaqué par les mêmes parasites ;  si on le cultive indéfiniment à la même place ,le sol se fatigue ,le parasite qu’il l’attaque se multiplie  rapidement ainsi que la prolifération de certaines adventices , le légume vit alors dans des conditions de plus en plus difficiles, chose qui répercute  sur la culture.

A titre d’exemple les cultures maraîchères tendent à s’éloigner de plus en plus de la cote pour fuir cette zone épuisée et infestée de nématodes et maladies cryptogamiques.

Vulnérabilité (fragilité) de l’entreprise agricole en cas de conditions climatiques ou économiques défavorables ou des maladies cryptogamiques.

En effet c’est pour éviter les inconvénients de la monoculture qu’on conseille la pratique d’un assolement – rotation raisonné car s’il est bien conduit il permettrait :

Une conservation et une reconstitution de la fertilité du sol (éviter l’épuisement du sol)

Une économie d’engrais

Une bonne exploitation des terres

Une limitation maximale des risques d’infestation parasitaires  et la prolifération des mauvaises herbes

Le travail de la terre à des profondeurs et à des époques différentes

ASSOLEMENT- ROTATION RAISONNE

Un assolement maraîcher est difficile à établir il faut tenir  compte :

Du grand nombre d’espèces cultivées

A leur durée d’évolution qui varie d’un mois à un an et plus (laitue 2 à 3 mois, tomate 6 à 1an,artichaut 3 à 4 ans, fraisier 2 à 3 ans asperge 12 à 15 ans, topinambour 1 an etc.)

A leurs exigences climatiques et édaphiques

A la botanique de leur système racinaire

a leur importance économique

En général pour établir un assolement -  rotation, il faut tenir compte des règles suivantes :

A un légume a enracinement superficiel, faire succéder une plante à enracinement profond.

Aune plante d’une famille botanique donnée, faire succéder, un légume d’une autre famille.

A  une plante malade, éviter la succession d’une plante sensible à la même maladie.

A une plante vorace (épuisante), faire succéder une plante moins épuisante.

Malgré ces règles ci dessus, il est très difficile d’établir un assolement – rotation en raison de la spécialisation des entreprises agricoles, facteurs économiques, facteurs climatiques. On trouve grosso-modo trois types d’assolement : 

Assolement- grandes cultures

Assolement combine (général) : où l’on fait introduire à la fois les grandes cultures et les cultures légumières.

Assolement maraîcher : effectué surtout dans des entreprises agricoles à vocation maraîchère (zones côtières)

 

Suivant l’entreprise agricole et le nombre des cultures désirées, l’assolement peut être : biennal, triennal, quadriennal, quinquennal etc.

Remarque : le plan d’assolement peut être imposé pour le besoin national, par contrat avec une société(usine), par des conditions climatiques ou pédologiques, par des possibilités économiques, inspiré des voisins ou carrément fait au hasard

Exemple d’un plan d’assolement maraîcher à cycle triennal :

 C’est à dire ne fait appel qu’aux cultures maraîchères, il est caractérisé par un cycle de trois ans correspondants à trois espèces de cultures appelées cultures principales recommandées surtout à l’usage des légumes de grosses consommations, cultivés en grands carrés.

 

N.B. : ce type d’assolement doit être interpréter assez largement interprété au cas où l ’on

 voudrait faire introduire on sur l’une ou deux de ces parcelles , quelques cultures telles que : les salades, radis, navet, quelques plantes condimentaires : appelées cultures dérobées, qui sont des cultures de quelques semaines ; pratiquées dans l’intervalle des cultures principales, ces plantes ont généralement une croissance et un développement très rapide.

Conclusion : certaines plantes vivaces et surtout : asperge, fraisier, artichaut, cardon ne peuvent pas se situer dans l’assolement triennal puis qu’elles occupent le même terrain pendant plusieurs années. Dans ce cas il est souhaitable de laisser une parcelle pour ce genre de cultures exactement comme le cas des plantations arboricoles. Généralement les cultures considérées dans le plan d’assolement sont : les cultures maraîchères, cultures annuelles, pépinières etc.

LA  PEPINIERE  DES  CULTURES MARAICHERES

 

  1. Définition :

En cultures maraîchères, la pépinière est un endroit consacré à la production des plants pour la production des légumes.

  1. Les avantages de la pépinière :

L’économie du temps et de la place, en effet elle permet d’attendre la libération du terrain par une culture précédente.

Si le semis est réalise sur couche, elle permet d’hâter la production.

Il est plus facile de bien travailler le sol sur une surface limitée et la fertilisée avec de la tourbe, terreau….

Tous les soins de la culture du semis jusqu’à la plantation sont très faciles car la surface est restreinte (facile à arroser, de protéger éventuellement les plantules contre les basses températures.)

 

3)Les conditions préalables à l’installation de la pépinière des cultures maraîchères

Ø  Situation topographique :

Pour assurer un bon déroulement des travaux et faciliter l’exécution de tout système d’irrigation il est avantageux d’aménager la pépinière sur un terrain plat afin d’éviter tout risque de ruissellement et d’érosion à la suite des irrigations .en choisissant l’exposition sud pendant l’hiver et ombragée pendant l’été.

Ø  Sol :

Le sol doit êtres profond, léger et fertile.

Ø  Eau :

La pépinière doit être le plus possible près du point d’eau.

Ø  Clôtures et protections :

Pour éviter le piétinage ou gaspillage des plantules par les animaux.

 

LA MULTIPLICATION DES CULTURES LEGUMIERES

 

La multiplication consiste à propager les espèces en vue d’obtenir un certain nombre d’exemplaire à partir d’un seul individu ; toutefois on distingue deux types de multiplications :

M. ASEXUEE (VEGETATIVE) : c’est la production des plantes à partir d‘un organe ou une partie d‘organe végétatif d‘une plante.

 

M. SEXUEE (GENERATIVE) : c’est le procédé de multiplication par graines ; résultantes de la fusion d’organes sexuels mâles et femelles (le résultat de la fécondation), et d’ailleurs la majorité des cultures légumières sont obtenues par semis car les graines de celles  ci assurent généralement une reproduction satisfaisante des caractères des plantes.

 

I. LE SEMIS

Définition : semis nom commun - masculin (semis)

EN agriculture : opération qui consiste à mettre en terre des semences
Synonyme: semailles

EN botanique : jeune plant issu de la germination d'une graine

 

Le semis est une opération qui consiste à mettre les graines en terre en vue de les faire germer, toutefois on distingue deux types et plusieurs types :

1)      LE SEMIS EN PLACE :

Destiné à produire les plants qui assurent leur cycle végétatif à l‘emplacement même où la graine a été déposé. ; Cependant ce mode de semis ne s‘applique qu’à des espèces dont la germination en plein terre n‘est pas difficile et à celle qui ne supportent pas la transplantation notamment la carotte, le navet, le radis, l ‘haricot, le radis …..

2)      LE SEMIS EN PEPINIERE :

Utiliser généralement pour la production des plants destinés à la plantation soit sous abri ou en plein champs. (On emploie aussi ce mode de semis lorsqu’on a affaire à des graines précieuses ou très exigeantes de soins particuliers et que l‘on préfère utiliser le terrain d‘une façon maximale. dans ces deux modes de semis on distingue grosso-modo trois méthodes de semis :

 

a)      LE SEMIS A LA VOLEE :

C’est un semis dans lequel les graines sont dispersées aléatoirement et d’une manière uniforme que possible et les graines sont enterrées par ratissage et plombage.

Les inconvénients :

Il n’économise pas la semence

Il rend difficile les travaux d’entretiens.

Les avantages :

La rapidité d’exécution

b) LE SEMIS EN LIGNE :

C’est une opération qui consiste à mettre les gaines dans les sillons traces à l’aide d’un outil et qui sont espaces d’une distance variable selon les espèces .la profondeur est en fonction de la grosseur des graines et l’état physique du sol.

Les avantages :

Levée homogène.

Facilite des soins ultérieurs.

Economie de semences.

Possibilité de mécanisation

c)      LE SEMIS EN POQUET :

 IL consiste à confectionner des trous plus ou moins espaces et dans chaque trou on dépose 3 à4 graines ; cette méthode de semis est utilisée généralement pour les espèces à graines assez grosses et qui demandent des écartements importants ; cette méthode de semis présente les mêmes  avantages que la deuxième. (Adopter pour les cucurbitacées, petit pois, fève.)

II.  CARACTERISTIQUES DES SEMENCES

1)      LA PURETE SPECIFIQUE (P.S) : elle s’exprime en pourcentage ,en poids et parfois en nombre de semences pures .Les impuretés étant formes par des substances étrangères comme les graines de sable ,gaines mutilées (cassées) ne pouvant pas germées ,graines de mauvaises herbes ou d’autres espèces.

2)      LA FACULTE GERMINATIVE : les graines perdent avec les années leurs aptitudes, leur longévité est variable d’une part avec les espèces et d’autres part selon les conditions de récolte et de conservation.

La faculté germinative d’un lot de semence se définit par le nombre de gaines germant sur100 unités et capable de produire en plein terre des plantules viables et saines.

La faculté germinative et la pureté spécifique sont généralement combinées sous forme d’un seul paramètre appel : valeur culturale et définie comme suite : V C = F G * P S/ 100

 

EXEMPLE : lot 1 FG=90%  PS=80%  donc  VC=72%      lot 2  FG +75%    PS=96%   donc  VC=72%

La rapidité de germination des graines doit aussi entrer en billet de compte, elle s’exprime par l’énergie germinative c à d le pourcentage de graines ayant germées au tiers de nombre de jours admet pour la germination complète de l’espèce considérée, on estime que 50/ des graines doivent germer dans ce délai.

3)      PURETE VARIETALE : la pureté variétale est exprimée par le nombre de semences d’une espèce rapportes à1000et appartiennent bien à la variété considérable (nb/1000)

4)      DENSITE : les graines de petit calibre en regard avec la grosseur  normale des semences d’une espèce assure généralement une mauvaise germination et donne des plantes plus sensibles aux mauvaises conditions car elles sont pauvres en éléments de réserve.

 

5)      ETAT SANITAIRE : les semences peuvent contenir des germes des maladies et de ce fait elles doivent être désinfecté, la désinfection peut se faire au niveau du producteur de semences et aussi au niveau de maraîcher .ces traitements se font soit par trempage soit par poudrage humide.

6)      ADAPTATION À LA REGION DE LA CULTURE : les espèces légumières sont sensibles au milieu ; c’est pourquoi il est nécessaire de se procurer des semences provenant des cultures assurées dans  un climat sensiblement identique à celui dans lequel elles doivent être semé.

REMARQUE SUR LE PROCESSUS DE GERMINATION DES GRAINES 

La germination est le phénomène par lequel la graine passe de l’état de vie ralentie à l’état de vie active sous l’influence des conditions externes. Au cours de ce phénomène, l’embryon se nourrit des substances de réserve stockées dans l’albumen ou les cotylédons et ses racines se développent suffisamment, elle s’alimente dans le sol et se transforme en une jeune plantule.

CONDITIONS NECESSAIRES POUR LA  REUSSITE   D’UN SEMIS

LES CONDITIONS EXTERNES :

 

a)      Humidité : Elle est indispensable à la germination car l’eau ramollie les téguments et dissout par la suite les éléments nutritifs en réserve dans l’amande (albumen+cotylédons) et les rend assimilable par l’embryon donc :

Si l’humidité est insuffisante, cette transformation ne peut pas se réaliser et par conséquent pas de germination.

Si l’humidité est excessive, on assiste à la pourriture de la semence et par conséquent arrêt de la germination.

Remarque : certaines graines ont des téguments très dures,  sont difficiles à ramollir, doivent être trempé dans de l’eau tiède pendant quelques heures pour faciliter leurs germination. On peut utiliser certaines substances chimiques, ou des techniques pour activer le ramollissement des téguments afin de faciliter la germination,  (Coriandre betterave…)

b)      Température : la température optimum de germination est variable selon les espèces mais la température moyenne de 14 à 20 convient généralement à la majorité des légumes potagers.

c)      Aération : une graine ne germe que si elle est en contact avec l’oxygène de l’air, donc il faut semer dans des sols meubles qui permettent facilement la pénétration de l’air si non  l’embryon s’asphyxie.

d)     Etat physique du sol : le sol doit être suffisamment léger, frais, aéré et perméable.

e)      Profondeur de semis : la graine doit être enterré à une profondeur sensiblement égale à 2 ou 3 fois son diamètre. en sol humide ou lourd il est préférable de semer moins profond qu’en sol sec et léger.

1)      LES CONDITIONS INTERNES : (c’est à dire la qualité de la graine)

a)      Bonne faculté germinative (les graines perdent avec les années leurs aptitudes naturelles, leur longévité est variable selon les espèces, les conditions de récoltes et de conservation.

b)      Bon état sanitaire.

c)      Pureté spécifique et variétale.

d)      Densité

 

PROCESSUS DE PRODUCTION DE PLANTS

TECHNIQUES DE PRODUCTION DE PLANTS

1)      SUR PLANCHES SANS TOURBE :( methode généralement utilisee pour les varietes fixes)

Ø  choisir un sol n’ayant jamais porte de tomate ni d’autres solanacees dans le cas echeant il est recommande de desinfecter le sol .

Ø  travailler le sol à30cm et briser les mottes.

Ø  délimiter les planches de semis de 5 m de long et de 1,20m de large.

Ø  incorporer à la sape du fumier bien decompose à raison de 8kg/m²

Ø  bien melanger le sol et fumier.

Ø  prevoir 30m² de pepiniere pour 100g de semences.

Ø  les dates de semis sont arretees en fonction des periodes de production et des previsions d’exportations et des varietes et des regions.

Ø  utiliser une semence certifiee, ayant un bon  pouvoir germinatif et indemne de maladies ( le cas echeant les traiter ) au thirame à raison de 2à4 g/kg de semences au manebe à raison de 2g/kg de semences.

Ø  utiliser 250g de semences /ha  pour les varietes fixes.

Ø  semer en lignes avec une densité de 3,5g/m² de pépinière en espaçant de 15 cm les lignes de semis.

2)      SUR PLANCHES DE TOURBE : (méthode généralement utiliser pour les variétés hybrides)

--- choisir un lieu sain et pratique (irrigation contrôlée journalièrement)

--- Délimiter les planches de 5m à 20m de long et 1m20 de large.

--- si c’est possible installer un film de plastique perfore sur la planche

--- étaler sur le film plastique une couche de tourbe de semis humectée préalablement d’une épaisseur de 4 à 5 cm.

--- tasser convenablement la couche de tourbe.

  • prévoir 40 à 50 m² pour 70 à 80 grammes de semences soit les besoins de la plantation d’un ha
  • semer en ligne avec une densité de 2 à 2,5 g/m², espacer de 10 à 15 cm les lignes de semis.
  • couvrir les gaines par une couche de tourbe sèche tamisée ou non.

·         installer une ombrière et des brises vents.

3)      EN MOTTES : (pour les variétés hybrides)

4)       

  • Installer les ombrières sur une parcelle de 120 m²/ha
  • Prévoir 70 sacs/ha de terreau de 80 litres pour des mottes 5.5.5 cm.
  • Prévoir une motteuse.
  • Humecter convenablement la tourbe.
  • Installer convenablement les bandes de film plastique d’environ 70 cm de large espacées de 0,30 cm.
  • Après  la confection des mottes les installer sur le film plastique en bande de 70 cm de large en espaçant les blocs de mottes de 10 cm
  • semer à environ 1 cm de profondeur une graine par motte dans 80%, des mottes et deux graines par motte pour 20% des mottes.
  • couvrir la semence avec la tourbe fine tamisée ou du sable grossier.
  • dans le cas ou les trous de semis sont profonds il y a lieu de les combler partiellement.

5)      DANS DES PLATEAUX ALVEOLES : (presque la même chose qu’en mottes)

REMARQUE : s’assurer que la tourbe est exempte des maladies et parasites dans le cas échéant, il est nécessaire de la désinfecter.

Pour assurer une bonne germination, les plateaux, les mottes, les planches doivent être couverts d’un film plastique les 2 ou 3 jours qui suivent le semis

II. ENTRETIEN DE LA PEPINIERE

+Ombrer les pépinières en cas de forte chaleur.

+désombrer les pépinières en cas de temps couvert.

+mettre les appâts empoisonnés à cote de la pépinière pour lutter contre les rongeurs.

+installer un filet insect- proof au niveau de toutes les ouvertures des serres.

+éliminer les plantes malades et chétives.

+éclaircir si le semis est trop dense sur les pépinières en planches.

+ irriguer tous les jours sur les pépinières en planches jusqu’au stade 2 feuilles et ensuite tous les deux ou trois jours en évitant de le faire aux heures chaudes de la journée.

+ couvrir les mottes (alvéoles) par un film plastique pendant 3 jours.

+ N’irriguer la pépinière en mottes (plateaux) qu’à la 3ème journée de semis

+ couvrir les mottes le soir et aérer le matin jusqu’à la levée.

+ éviter les excès d’eau.

+ traiter une fois par semaine dés le stade deux feuilles vraies contre les maladies cryptogamiques et noctuelles.

 

 

 LES PRINCIPALES INTERVENTIONS TECHNIQUES INHERENTES AUX CULTURES MARAICHERES

 

HABILLAGE : opération qui consiste à couper l’extrémité des racines dont le but de :

Faciliter la mise en place des racines.

Débarrasser les plantes des racines plus ou moins endommagées et partantes inutiles pour la reprise.

Eviter leur renversement et leurs cassures.

Favoriser l’émission de nouvelles racines.

Et en contre partie, pour établir un certain équilibre entre la partie aérienne et la partie souterraine, il est souhaitable de supprimer avec les doigts une partie de feuillage lors de la plantation pour réduire la surface d’évaporation afin d’éviter le flétrissement du plant.

PAILLAGE : technique utilisée surtout sous serre et qui a pour buts :

De limiter et empêcher le développement des mauvaises herbes

Relever la température au niveau du sol

Protège les fruits du contact du sol

Maintient l’humidité  au niveau du système racinaire

ÉCLATAGE ET DIVISION DE TOUFFES : c’est un procédé de multiplication qui ne s’applique que pour des espèces vivaces qui ne grainent pas ou qui demandent des soins particuliers pour le semis il s’agit d’un procédé qui consiste :

Soit à divisé une touffe en un certain nombre de fragment portant chacun une ou plusieurs pousses et des racines (cas des griffes de l’asperge)

Soit de dégager le pied mère demeurant en place et à détacher des éclats ou œilletons (cas de l’artichaut)

REPIQUAGE OU PLANTATION : c’est le fait de replanter les jeunes plantes soit à leurs place définitive soit plutôt pour qu’elles se développent dans des conditions favorables jusqu’à leur mise en place définitive.

On distingue :

PLANTATION À RACINES NUES : adoptée pour les végétaux dont la reprise est faible c’est à dire résistantes à la transplantation à racines nues. (Laitue, oignon, poireau etc.)

PLANTATION EN MOTTES : généralement pour les plantes sensibles et abritées (qui présentent une reprise délicate exemple : melon, concombre, cornichon, tomate etc. et les espèces cultivées ou sous  abris).

Dans les deux cas les plants  provenant de la pépinière doivent être triés parfois habillés et conservés au frais en attendant la plantation.

BORNAGE : c’est un tassement de la terre autour et contre les racines et le collet des plants afin d’assurer plus intimement leurs contact avec les particules du sol et éviter toute formation de poches d’air autour de ces dernières et favoriser ainsi le départ normal de la végétation.

ECLAIRCISSAGE : c’est la suppression des plantes trop rapprochées, pour favoriser le développement de celles qui sont conservées.

DEMARIAGE : même chose que pou l’éclaircissage, mais cette fois appellation reste relative pour la betterave potagère, car la semence de cette dernière est un glomérule : qui est un fruit résultant de la réunion d’un certain nombre de fleur.

EBOURGEONNAGE : c’est le fait d’éliminer les bourgeons en vue de d’avoir une plante d’une bonne vigueur et  bien aérée cette technique  se réalise au stade très jeune des bourgeons (quelques mm de diamètre) car les bourgeons laissées à un stade très avancé auront comme répercussions :

Un affaiblissement de la plante du à la concurrence entre croissance-floraison et maturation des fruits.

Le manque d’aération.

La perte considérable des éléments nutritifs exportés par ces bourgeons.

EFFEUILLAGE : Opération qui consiste à enlever toutes les feuilles âgées, jaunâtres ou apparemment malades sur toute la hauteur de la tige .c’est une technique nécessaire pour certaines cultures sous serre notamment la tomate car elle permet :

Une bonne circulation de l’air au niveau de la plante, ce qui permet d’éviter le développement de maladies et une meilleure nouaison des bouquets inférieurs.

Un bon entretien et une récolte plus facile.

PALISSAGE : Opération qui consiste à fixer sur un support la ou les ramifications d’une plante pour faire prendre à l’ensemble une forme bien déterminée et la préserver des ruptures qui pourraient se produire par le poids du feuillage et des fruits  exemple (tomate, sous abris ou en plein champ)

TUTEURAGE : c’est le fait d’attacher contre un support une plante faible qu’on veut soutenir ou redresser  exemple (haricot à rames, petit pois etc.).

COUCHAGE : technique qui vise à augmenter le nombre de bouquets par plante en modifiant l’allure et l’orientation de cette dernière  en vue d’augmenter davantage le rendement par plante ; cette technique est adoptée généralement pour la tomate car c’est une plante qui se prête bien  et qui a une durée de vie assez grande

ECIMAGE OU ETETAGE : c’est arrêter la plante en longueur et ceci par élimination du bourgeon terminal, pour favoriser  le développement des bourgeons latéraux (melon), accélérer le développement et la maturation des fruits (tomate, melon, concombre).

ŒILLETONNAGE  (artichaut, bananier) : intervention qui consiste à éliminer précocement les rejets qui surgissent au fur et à mesure de développement de la plante. Elle est pratiquée continuellement pour réduire la compétitivité des rejets avec le pied mère.

DESTOLONNAGE (fraisier) : opération qui consiste à éliminer manuellement  les stolons (filets, coulants )suivant leur disponibilité sur la plante ; elle a pour but de réserver tous les éléments nutritifs pour la plante, en évitant toute concurrence étrangère.( Stolon : ramification particulière qui une fois en contact avec le sol forme rapidement des racines puis la vie autonome du jeune plant formé ) EPISTILLAGE (bananier) : opération facile à réaliser, mais sa négligence a des conséquences néfastes sur la production. Cette élimination des pistils se fait manuellement, elle a pour but d’empêcher l’apparition de la maladie  appelée couramment en langage courant le <bout de cigare> due au champignon Verticillium théobromae. Maladie déclenchée par la stagnation de l’eau sur le pistil qui peut provoquer la maladie

AERATION :

 Intervention technique nécessaire pour les cultures sous abri serre car si elle est bien gérée; elle permet de :

Diminuer l’humidité à l’intérieur de l’enceinte

Baisser la température pendant les heures chaudes de la journée

Lutter indirectement contre les maladies cryptogamiques

Améliorer la pollinisation

Renouveler l’air au sein de l’abri

 

 

 RECOLTE ET CONSERVATION DES LEGUMES

RECOLTE : pour permettre aux légumes de supporter les manipulations de transport, le stade de récolte doit être respecté, il varie selon les espèces, les variétés et la destination. La cueillette doit être faite avec soin en évitant de blesser les légumes ; les périodes de la journée les plus favorables sont le soir et le matin de bonheur .et grosso-modo on distingue deux stades différents dans la récolte de légumes :

LA RECOLTE DES PRODUITS :

 

 En Voie De Formation, alors qu’ils sont encore tendres et agréables à consommer tels sont : les choux, les artichauts, les asperges, les salades etc.

A L’état De Complète Maturité, les légumes secs, les légumes racines, exemple (petit pois, lentilles, échalotes, oignons, carotte etc.)

CONDITIONNEMENT :

Permet de protéger et de sauvegarder la fraîcheur et l’état  au stade de récolte des légumes, ce qui facilite leur commercialisation en attirant l’intention de l’acheteur. Dans ces conditions il y a des  règles à respecter  exemple :

- Protection des légumes en contact d’emballage,

- Aération à l’intérieur de l’emballage,

- Mise en relief de la qualité des fruits,

TRIAGE ET CALIBRAGE : permet d’éliminer les légumes anormaux et le reste sera calibré selon les normes exigées par le marché acheteur.

EMBALLAGE : doit être rigide, résistant pour bien protéger les produits de la production  à la conservation. Selon l’espèce et le marché, les emballages sont construits soit en bois, plastique, carton, soit en sacs.

COMMERCIALISATION : est l’un des créneaux les plus complexes et auquel le producteur doit faire beaucoup d’attention avant de se lancer dans une culture.

  Les cultures normales (de saison) sont destinées aux marchés intérieurs et les primeurs sont destinées  à l’exportation et au marché intérieur.

 

CONSERVATION :

 

 Les produits destinés à la consommation à moyen et à long terme exigent une conservation prolongée. Celle ci se réalise au moyen de matériaux, matériels et structures. On distingue :

 

CONSERVATION EN PLACE :

Technique qui convient aux légumes rustiques destinés généralement  à la consommation hivernale car ils pouvent supporter un long séjour en terre tels que salsifis, carottes, betteraves etc. c’est alors qu’à l’approche de l’hivers, qu’on devra couper les feuilles à la hauteur du collet et répandre sur les planches de ces légumes un lit des feuilles sèches.

 

CONSERVATION EN SILOS :

(Cachot souterrain réservé pour la conservation des produits agricoles) et on distingue aussi deux façons :

La première se réalise par une cavité creusée dans le sol dans laquelle seront placés des légumes racines, réservé pour le sol sain.

La seconde au ras du sol dans le cas des terrains humides.

Apres constitution de tas réguliers au moyen des légumes à conserver  préalablement préparés à cet effet, les silos seront recouverts de terre, puis de paille ; un petit fossé creusé autour de ceux ci permettra un meilleur assainissement de la plate forme sur laquelle reposent les légumes.

 

CONSERVATION EN CAVE OU EN CELLIER : (local souterrain ordinairement situé au-dessous d’habitation # grenier) : ces abris permettent de réaliser d’excellents magasins de conservation à la condition de les aménager (apport de terre, tracé de plates bandes)

CONSERVATION EN GRENIERS :

 Enfin, pourront être conservées au grenier les légumes secs tels que : haricots, petits pois, lentilles, fèves, ainsi que les aulx, échalotes ; ces derniers étant suspendues en bottes.

 

CONSERVATION DANS DES SECHOIRS : (oignon de conservation)

 

CONSERVATION DANS LES CHAMBRES FROIDES A ATMOSPHERES CONTROLEE

 

L’utilisation des chambres froides dans le domaine de la production et la conservation des cultures maraîchères est devenue une nécessité d’actualité ce qui permet :

·         De sauvegarder la fraîcheur et par conséquent la qualité  des produits destinés aux marchés de plus en plus exigeants.

·         D’alimenter les différents marchés et rendre  disponible les produits de qualité en tout moment et à des prix compétitifs.

·         De gagner  sur les prix au moment où la production est inexistante sur les marchés en périodes hors saisons.    

 

  

       

 

 

 

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