Nymphaea alba – Le nénuphar blanc ou Nymphéa

(Nymphéaceae)

Plante à rhizome enraciné au fond de l’eau. Grosses feuilles flottantes (20 à 30 cm) rondes fendues à la base, rougeâtres dessous. Pétiole très long (2 à 3 mètres). Grosses fleurs parfumées très caractéristiques à très nombreux pétales (20 minimum) de juillet à août.

Habitat : eaux calmes, jusqu’à 2-3 mètres de profondeur.

Originaire d’Asie. Plante aquatique herbacée à puissant rhizome ancré dans la vase des bassins, lacs et plans d’eau, dont la longueur des tiges est fonction de l’épaisseur du plan d’eau. Feuilles cordées flottantes. Grandes fleurs solitaires émergées régulières blanches (Nymphea) ou jaunes (Nuphar), qui s’ouvrent vers 7 h et se referment vers 16 h.

 

Répartition : partout en France, souvent cultivé pour ornement.

Le nénuphar blanc ou nénufar blanc ou Nymphéa (Nymphaea alba) est une plante herbacée vivace de la famille des Nymphaeaceae. Par rapport au nénuphar jaune, il est bioindicateur d'une meilleure qualité d'eau.

Principaux constituants : Alcaloïdes sesquiterpéniques : Alcaloïdes quinolizidiniques : déoxynupharidine, nupharolidine, nuphacristine. Alcaloïdes pipéridiniques : nuphamine

Alcaloïdes dimères incorporant un atome de Soufre : thiobinupharidine, épithiobinupharidine, et dérivés hydroxylés. Amidon, tanins


Propriétés : Sédatif, anxiolytique, anaphrodisiaque, astringent, anti-diarrhéique, antidysentérique, anti blennorragique, hépato protecteur, antioxydant, anti-inflammatoire.

 

Le Nymphea alba, à pétales blanc pur, et aux étamines jaune d’or, est une variété botanique, non hybridée. Ce nénuphar, d'origine indigène en France, est cependant de plus en plus rare en milieu naturel.

Evidemment très rustique.

Bien florifère.

S'adapte à toutes les profondeurs d'eau.

 

Nymphaea alba

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Nénuphar blanc

Classification

Règne

Plantae

Sous-règne

Tracheobionta

Division

Magnoliophyta

Classe

Magnoliopsida

Sous-classe

Magnoliidae

Ordre

Nymphaeales

Famille

Nymphaeaceae

Genre

Nymphaea

 

Espèce

Nymphaea alba

 

Aire de répartition

C'est une espèce eurasiatique trouvée en Europe de l'ouest et du sud, et quelques localisations ont été signalées en Égypte et en Afrique du Nord (Maroc, Algérie). Quand il est présent sur des lacs créés par l'homme, il peut y avoir été introduit.

Description et biologie

Cette plante aquatique peut atteindre deux mètres de haut (dans la colonne d'eau). Elle se développe dans les eaux dormantes, les bras morts des rivières et sur les lacs. À partir d'un rhizome, enraciné dans le fond, poussent les longs pétioles des feuilles dont les limbes flottent à la surface. Les feuilles sont grandes, plus ou moins cordiformes, arrondies, entières, coriaces, avec des lobes bien marqués. Le calice se compose de quatre sépales, la corolle d'une vingtaine de pétales. Les étamines sont également très nombreuses et pourvues d'anthères jaunes ; les filets des étamines internes sont linéaires, ceux des étamines externes très larges. Les étamines entourent entièrement le pistil dont le stigmate jaune compte plus de vingt lobes. Le nénuphar blanc serait anaphrodisiaque.

 

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Nénuphars blancs

Les fleurs de nénuphar s'ouvrent à la lumière et se ferment quand il fait sombre. Après la floraison et fécondation, le pédicelle s’enroule ce qui fait plonger la fleur sous l’eau où le fruit se développera. Les graines (ellipsoïdes et longues de 2–3 mm) une fois mûres seront libérées et flotteront en surface grâce à un arille plein d'air. Le vent ou le courant les dispersent alors, puis elles coulent et peuvent germer sur la vase. Ces graines sont dites "récalcitrantes" ; elles meurent quand elles sèchent (mais peuvent être stockées dans de l'eau refroidie).

  • Fleurs de Nénuphar blanc
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  • Selon une étude récente (2007), la tortue Cistude d'Europe (Emys orbicularis) semble aussi contribuer à la dispersion des graines y compris contre le courant et d'un plan d'eau à l'autre. Le transit de la graine dans son système digestif a un effet différent selon que la graine germe à la lumière ou dans le noir. Les premières ont alors une germination retardée la première année et les autres années, mais en fin d'étude, la germination totale était comparable à celles des graines du groupe de contrôles. Pour les graines germant dans le noir, le transit dans le système digestif retardait la germination au cours de la première année mais l’accélérait à long terme, avec une amélioration de la germination totale (par rapport aux graines-contrôles). La cistude est menacée et a déjà disparu d'une grande partie de son aire naturelle de répartition.
    On a observé en Floride que la Tortue de Floride a des fonctions écosystémiques de ce type (zoochorie).

    Le nénuphar se reproduit aussi asexuellement par fragmentation de son rhizome.

    Risques de confusion : Ce nénuphar peut être confondu avec le nénuphar jaune (Nuphar lutea, dont la fleur est jaune et plus petites et les feuilles plus allongées, moins épaisses et légèrement gaufrées sur ses bordures). Il peut aussi être confondu avec le Petit nénuphar (Hydrocharis morsus-ranae) aussi dénommé Grenouillette (dont les fleurs n'ont que 3 pétales, contre une vingtaine pour Nénuphar blanc et dont les feuilles sont très rondes et au diamètre plus petit jamais plus de 8 à 10 cm, soit bien moins que les 15 à 25 cm de diamètre de celles du Nénuphar blanc).

Caractéristiques

Organes reproducteurs

  • Type de fruit : akène 
  • Mode de dissémination : hydrochorie (lors des crues et inondations notamment), mais certaines animaux semblent aussi pouvoir contribuer à disperser les graines de nénuphars sans les endommager, y compris d'un point d'eau à un autre point d'eau proche.

    Habitat et répartition

  • Habitat type : herbiers dulçaquicoles, eutrophiles ;
  • Aire de répartition : eurasiatique, Amérique du Sud

Espèces et sous-espèces

On peut rencontrer à l'état naturel dans une partie de l'Europe (dont en France) une autre espèce, le nénuphar blanc boréal (Nymphaea candida), distinct en particulier par le nombre de chromosomes des cellules somatiques.

Le taxon "Nénuphar blanc" comprend deux sous-espèces :

  • N. alba subsp. alba
  • N. alba subsp. occidentalis (Ostenf.) Hyl. aux fleurs généralement plus petites et plus discrètes.

    Nymphea alba existe également sous la forme rose : Nymphea alba f. rosea, protégée en Finlande (sauf dans les Îles Åland) .

    Enfin, parmi les nombreuses espèces du genre, il faut citer Nymphea lotus, le lotus blanc d'Égypte.

Classification :

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