Albow Nikolai Michailowitsch

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Nikolaï Mikhaïlovitch Albov (en transcription française, autrefois Alboff) ; est un botaniste russe, né le 15 octobre (3 octobre) 1866 à Pavlovo (Russie impériale) et mort le 6 décembre (24 novembre) 1897 à La Plata (Argentine). Il a fait de nombreuses publications en langue française, notamment dans le bulletin de l'Herbier Boissier, avec des descriptions en latin pour la partie scientifique.

Albov a participé à plusieurs expéditions en Abkhazie, en Transcaucasie, puis en Patagonie et en Terre de Feu (Argentine et Chili). Son abréviation botanique était Alboff, changée ensuite en Albov.

Nikolaï Mikhailovitch Albov

Biographie

Naissance

3 octobre 1866
Pavlovo

Décès

24 novembre 1897 (à 31 ans)
La Plata

Abréviation en botanique

Albov

Nationalité

Russe

Formation

Université d'État de Moscou

Activité

Botaniste

Biographie

Albov est le fils d'un prêtre orthodoxe, aumônier militaire. Il commence ses études au progymnasium de Chouïsk, puis au lycée de Vladimir, dont il sort brillamment en 1884. Il poursuit ensuite des études de sciences naturelles à la faculté de physique et mathématiques de l'université de Moscou. Cependant il souffre de tuberculose à partir de 1886 et doit s'installer à Soukhoumi en 1888, au bord de la mer Noire. Le changement de climat agit de façon bénéfique sur son état de santé, toutefois les médecins lui déconseillent de retourner à Moscou, aussi poursuit-il ses études à Odessa et à l'université de Novorossiisk. Il est apprécié de ses professeurs et devient membre de la Société des naturalistes de Novorossiisk.

Il participe à une excursion d'études dans les montagnes de Transcaucasie Occidentale en 1889, puis sur les bords de la mer Noire en Abkhazie, où il constitue un herbier précieux. Après la fin de ses études en 1890, Albow fait une nouvelle excursion scientifique dans le Caucase. Il visite notamment les cols des monts de Bzyp et les bords de la rivière Bzyp de l'autre côté de la rivière Mzymta, en traversant le lac Mzymt. Il retourne, cette fois-ci seule, dans le Caucase en 1891, le but de ce voyage étant l’étude des forêts d’Abkhazie et de la flore alpine au fur-et-a-mesure de l'élévation de l'altitude. Ce travail systématique fait l'objet de publications en français pour l'herbier Boissier de Genève dans les années suivantes.

Des naturalistes suisses professionnels et amateurs, ainsi que plusieurs sociétés savantes, financent ses travaux et ses expéditions suivantes dans le Caucase. Il y repart étudier la flore à trois reprises. Son étude la plus importante est Prodromus florae Colchicae parue en 1895 qui est une somme de la flore de Transcaucasie Occidentale. Elle décrit environ 1 500 espèces dont un nombre important de nouvelles espèces et de nouveaux genres. Il fait paraître entre 1893 et 1895 le résultat de ses études dans le bulletin de l'herbier Boissier et publie plusieurs articles en russe et en français, s'intéressant particulièrement à l'endémisme de cette flore alpine. Il devient membre correspondant de la Société botanique de Genève.

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Façade du Museo de La Plata

En 1895, Albov rencontre à Paris le consul d'Argentine qui lui déclare que les naturalistes de là-bas l'apprécient beaucoup. Il reçoit peu après l'invitation du Museo de La Plata en Argentine d'y poursuivre ses travaux en tant que botaniste. Il arrive à Rio de Janeiro en octobre 1895, puis passe de Montevideo en Argentine. Il s'installe donc à La Plata et étudie la flore de la Terre de Feu et des Andes de Patagonie. Le résultat est publié dans des études telles que Contributions à la flore de la Terre de Feu en 1896, publiée de façon posthume en 1902, sous le titre d’Essai de flore raisonnée de la Terre de Feu et traduite en russe en 1904.

La correspondance d'Albov à ses proches est également intéressante, car il décrit ses impressions et la vie à l'étranger, sa collaboration à l'herbier Boissier et ses visites dans des jardins botaniques, tels que celui de Kew Gardens.

Éponymie

Le botaniste russe Chichkine lui a dédié le genre Albovia de la famille des ombellifères (Apiacées). Le genre n’est actuellement plus reconnu et les espèces qu’il contenait sont aujourd’hui réparties dans les genres Pimpinella et Scaligeria.

 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 14/11/2022

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