Acrotylus insubricus

Identification
Coloration générale foncée, ou noirâtre variée de taches claires. Corps plus élancé que celui d’A. fischeri. Antennes un peu plus longues que le pronotum plus la tête. Pronotum peu rugueux et carène médiane un peu bombée en avant du premier sillon; bord postérieur obtusément arrondi à l'apex (caractère plus ou moins net), métazone presque toujours dépourvue de rides et de saillies ; lobes latéraux portant une tache blanche saillante. Tegmina dépassant les fémurs postérieurs (moins que chez A. patruelis), ornés de deux grandes taches brunes, apex transparent. Ailes rose vif à la base et ornées d'une large fascie brune arquée dans la partie médiane. Dans la partie apicale de l'aile, quelques petites taches beaucoup moins étendues que chez A. fischeri
Pour une séparation pratique de A. fischeri, A. patruelis et A. insubricus.

Taille (mm)

D'après La Greca, 1992(1990)

 

n

Tegmen

Fémur post.

L/l*

Mâles

13

14.6 - 19.5

9.0 - 10.3

3.6 (3.8) 3.9

Femelles

13

19.0 - 24.8

10.8 - 13.3

3.6 (3.8) 4.1

Long. /larg. des fémurs postérieurs Min (Moy) Max

https://quelestcetanimal-lagalerie.com/wp-content/uploads/2012/09/Acrotylus-insubricusfisheri-1024x681.jpg

Orthoptère – Caelifère – Acrididae – Locustinae

Taille : mâle environ 14 mm, femelle environ 18 mm

Les deux espèces ont les ailes postérieures de couleur rouge à la base. Les pattes sont couvertes de pilosité, ainsi que la face ventrale du thorax. Chez Acrotylus fisheri, les ailes postérieures ont une bande sombre à l’apex, ce qui le différencie d’Acrotylus insubricus.

 

LA DISTINCTION PRATIQUE D’ACROTYLUS I. INSUBRICUS ET D’ACROTYLUS FISCHERI EN FRANCE (CAELIFERA, ACRIDIDAE, OEDIPODINAE)

Résumé. Les meilleurs critères pour séparer les exemplaires français d’Acrotylus insubricus de ceux d’Acrotylus fischeri sont relatifs au raccourcissement des tegmina par rapport aux fémurs postérieurs chez la deuxième espèce. D’autres paramètres peuvent être utilisés en complément, notamment la forme du bord postérieur du pronotum, la gibbosité de la prozone (chez la femelle), la rugosité de la métazone, mais ils ne sont pas complètement fiables. Cette faible caractérisation morphologique des deux taxons, du moins sur le sol français, pourrait conduire à s’interroger sur leur statut taxonomique ; cependant il y a de solides arguments pour conserver un rang spécifique à Acrotylus fischeri. Mots clés. Acrotylus insubricus, Acrotylus fischeri, France,

INTRODUCTION

AZAM (1901) a signalé l’existence en Provence d’une forme un peu particulière d’Acrotylus insubricus : plus petite et plus trapue, de couleur générale souvent plus foncée, avec le bord postérieur du pronotum en angle plus aigu (jamais arrondi), les ailes d’un rose plus vif à la base, la fascie sombre plus foncée et plus étroite, l’apex toujours maculé. Il a rapporté cette forme à la variété ß de FISCHER (1853) et l’a nommée fischeri, en lui maintenant le rang de variété. Postérieurement UVAROV (1933) a élevé ce taxon au niveau de sous-espèce, suivi par d’autres auteurs, dont CHOPARD (1952). Mais dès 1950 DELMAS & RAMBIER (p. 39) soupçonnaient très fortement qu’il s’agissait d’une espèce distincte, alors que, postérieurement, HARZ (1975) a préféré y voir une simple forme écologique. Encore plus récemment PRESA & LLORENTE (1979), se basant principalement sur la morphologie du pronotum, la longueur relative des tegmina et la coloration des ailes, y ont vu une espèce à part entière. Et cela a été définitivement confirmé par SANTOS & PRESA (1982), à partir de l’étude des caryotypes. Voici les caractères séparatifs déduits des travaux de PRESA & LLORENTE (1979, basé sur 250 exemplaires ibériques), DEFAUT (1982, matériel marocain), et LA GRECA (1990, 50 exemplaires essentiellement italiens, maghrébins et égyptiens) : Pronotum d’aspect plus lisse chez insubricus, plus rugueux chez fischeri, chez qui on note la présence d’arêtes dans la métazone ; carène médiane plus élevée chez fischeri ; carènes latérales confuses chez insubricus, marquées chez fischeri (PRESA & LLORENTE, 1979). Gibbosités de la prozone plus fortes chez fischeri (DEFAUT, 1982 ; LA GRECA, 1990). Bord postérieur du pronotum arrondi chez insubricus, en angle plus ou moins ouvert chez fischeri (PRESA & LLORENTE, 1979) ; généralement plus anguleux chez fischeri (DEFAUT, 1982) ; sub-arrondi à subanguleux chez insubricus, et nettement anguleux chez fischeri (LA GRECA, 1990). Tegmina dépassant moins longuement les genoux postérieurs chez fischeri (PRESA & LLORENTE, 1979, DEFAUT, 1982, LA GRECA, 1990). (Les valeurs absolues varient selon les territoires géographiques : voir les tableaux 1 et 2). Rapport entre longueur des tegmina et largeur maximale des fémurs postérieurs plus faible chez fischeri (LA GRECA, 1990). (Les valeurs absolues sont rapportées dans les tableaux 1 et 2).

Fascie sombre des ailes plus étroite et en général ne dépassant pas la 1er nervure anale chez insubricus, plus large et dépassant généralement la 1er nervure anale chez fischeri (PRESA & LLORENTE, 1979). Au mieux seul le premier lobule apical de l’aile est taché chez insubricus, alors que chez fischeri les trois premiers lobules sont tachés (PRESA & LLORENTE, 1979). Pour DEFAUT (1982) le premier lobule est taché chez insubricus, tandis que 3 ou 4 lobules (rarement 2) sont tachés chez fischeri. Face interne des fémurs postérieurs de teinte claire chez insubricus, avec 1 à 3 taches sombres ; noire chez fischeri, avec au plus un anneau apical et même parfois une tache pré-apicale clairs (LA GRECA, 1990). Les critères les plus employés jusque là pour la détermination étaient certainement le nombre de lobules alaires tachés (critère évidemment commode sur le terrain), la valeur de l’écart séparant l’apex des genoux postérieurs de l’apex des tegmina, la rugosité de la métazone du pronotum et la gibbosité plus ou moins prononcée de la prozone.

 

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire

Anti-spam