Erigeron karvinskianus - Vergerette de Karwinskii.
Erigeron karvinskianus - Vergerette de Karwinskii.
Erigeron karvinskianus - Vergerette de Karwinskii
(Asteraceae)
La Vergerette de Karwinskii, Vergerette mucronée, Pâquerette des murailles ou Marguerite naine (Erigeron karvinskianus) est une espèce de plante herbacée de la famille des Asteraceae. C’est une plante de 10 à 40 cm de haut, donnant des fleurs blanches et roses sur le même pied. Originaire des montagnes du Mexique et d’Amérique centrale, elle a été introduite dans la plupart des pays tropicaux, subtropicaux et tempérés où elle s’est naturalisée. Elle est cultivée sur les rocailles des jardins mais est considéré comme une plante envahissante à Hawaï, La Réunion et dans d'autres îles.
Surnommée fort à propos pâquerette des murailles, cette petite vivace plus ou moins étalée fleurit pendant des mois. Sur son menu feuillage éclosent du printemps à l'automne une multitude de petites fleurs blanches à cœur jaune et revers rose pourpré. Cet érigéron apprécie tout particulièrement les rocailles calcaires. Une fois établi, il s'étend par le biais de ses rhizomes et se ressème spontanément dans les moindres fissures, colonisant les endroits ingrats, très secs en été. Rusticité : -10/-12°C.
L’espèce a été décrite et nommée Erigeron karvinskianum par Augustin-Pyramus de Candolle (1778-1841) en 1836 dans Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis 5: 285.
Le nom de genre Erigeron est un phytonyme latin, emprunté au grec ἠριγέρων (erigerôn) désignant le Senecio vulgaris chez les Grecs Théophraste et Dioscoride (MM, 4, 96) ainsi que chez les Romains Pline 25, 165, Oribase etc. Le mot vient de ἦρι « tôt » et γέρων « vieillard », donc « vieux de bonne heure »[2], ou bien le premier élément serait ἦρ « printemps » parce que les aigrettes blanches des fleurs apparaissent au printemps, selon Dioscoride, MM, 4, 96.
L’épithète spécifiquekarvinskianus est dédiée à Wilhelm Friedrich von Karwinskii, explorateur bavarois de l’Amérique tropicale. Karwinskii collecta la plupart de ses spécimens de l’espèce à Oaxaca, lors de son premier voyage au Mexique. L’épithète karvinskianum donnée par de Candolle a été corrigée en karvinskianus.
Synonymes
Selon POWO, le nom valide Erigeron karvinskianus a 3 synonymes (par définition non valides) :
Erigeron karvinskianus var. mucronatus (DC.) Asch.
Erigeron mucronatus DC.
Erigeron trilobus Sond.
Description
La vergerette de Karwinskii est une plante herbacée vivace mais ne vivant souvent pas longtemps. Elle s’élève de 10 à 40 [voire 100] cm de hauteur. Le caudex est court, simple ou peu ramifié, la racine pivotante. Les tiges rampantes ou prostrées à ascendantes ou dressées, s'enracinent parfois aux nœuds et sont ramifiées vers le haut.
Les feuilles basales et inférieures sont généralement flétries à l’anthèse (floraison). Leur pétiole est étroitement ailé, et leur limbe elliptique ou obovale.
Les feuilles caulinaires sont courtement pétiolées, elliptiques à obovales ou oblancéolé, de 1–4 cm de long sur 0,3–1,4 cm de large, de taille régulière, non glandulaires, base atténuée à cunéiforme, bord 2-4-lobé ou entier, légèrement révoluté, apex aigu ou acuminé, mucronulé.
Les rameaux supérieurs peuvent porter un à deux capitules de 10–15 mm de diamètre. L’involucre campanulé porte des phyllaires (bractées) linéaires à lancéolées.
Les fleurons ligulés à la périphérie sont blancs ou parfois rosâtre avec une corolle de 5–8 mm. Cette espèce a donc la particularité d'offrir sur un même pied des fleurs de couleurs différentes : blanches, rose clair et rose foncé.
Les fleurons du disque sont bisexués, jaunes, étroitement en forme d'entonnoir, en tube d’env. 2 mm.
Le fruit est un akène oblong, aplati, portant un pappus d’env. 2 mm.
La floraison a lieu de mai à septembre en France. Il fleurit presque toute l'année à l'état sauvage dans la plupart des pays tropicaux où il est naturalisé, et a tendance à fleurir pendant les mois les plus chauds dans les zones tempérées.
Distribution
Selon POWO, l’espèce est originaire du Mexique et d'Amérique centrale (Costa Rica, El Salvador, Guatemala, Honduras, Panama) et Colombie, Venezuela.
Elle a été introduite en Europe, Inde, Pakistan, Chine, Australie, Afrique (Maroc, Algérie, Congo, Zimbabwe), Amérique du Sud (Équateur, Pérou) où elle s’est naturalisée.
Habitat
E. karvinskianus provient des hautes altitudes d’Amérique tropicale sur les pentes et les sommets de 900 à 3 500 mètres. Il pousse principalement sur des berges ou des coteaux escarpés et ouverts, souvent sur des falaises ou dans des crevasses rocheuses, et est abondant dans les fourrés humides ou humides ou la forêt ouverte, souvent dans la forêt de pins et de chênes (900-3700 m).
Ailleurs dans le monde où il s’est naturalisé, il pousse dans presque tous les habitats ouverts, et se reproduit et se propage rapidement pour former des tapis denses, étouffant les plantes indigènes. Il produit d'énormes quantités de graines anémochores qui parcourent de longues distances et tolère un large éventail de conditions environnementales.
Utilisation
La Pâquerette des murailles prospère dans les rocailles, où elle est cultivée pour sa généreuse floraison (de mai jusqu'aux premières gelées), et sa rusticité. Elle résiste au froid jusqu’à −15 °C. Elle apprécie les lieux ensoleillés et tolère une ombre partielle.
Cette espèce largement cultivée et échappée est très variable. Bien que la variété 'mucronatus' (DC.) Aschers., également retrouvée sous le nom de 'mucronatus' (DC.) Hieron., ne soit pas reconnue, plusieurs cultivars ont été répertoriés tels que 'Bluetenmeer', 'Profusion', 'Stallone', 'Spindrift', ou 'Mer de fleurs'.
Plante envahissante
Erigeron karvinskianus a probablement commencé à être cultivée peu après sa première description par de Candolle en 1836. Delaigne en 1987 a bien documenté la diffusion de l’espèce en France. Il suggère que l’espèce serait apparue en Europe en 1850. Rapidement, elle s’est échappée des cultures et est devenue une adventice.
Il produit un grand nombre de graines anémochores qui peuvent parcourir de longues distances (New Zealand's Biosecurity System, 2008). De plus, il s'enracine adventivement formant des tapis denses. Il est considéré comme largement apomictique (Solbrig, 1962) et agamosperme (Noyes, 2000).
Erigeron karvinskianus est considéré comme l'une des principales plantes envahissantes à Hawaï et à la Réunion, selon le groupe de spécialistes des espèces envahissantes de la CSE de l'UICN ( Global Invasive Species Database, 2008 ). Il est répertorié comme l'une des 300 principales plantes envahissantes des îles tropicales des océans Indien et Pacifique, d'Australie, de Nouvelle-Zélande et d'Afrique du Sud.
Toutefois, il reste disponible à la vente dans les jardineries.
Son pouvoir d'accommodation lui a permis, en quelques décennies, de s'échapper des jardins européens pour coloniser les interstices des murs et des rochers.
L'Erigeron karvinskianus, également appelé Vergerette de Karvinsky, porte merveilleusement son surnom de Pâquerette des murailles : cette petite vivace plus ou moins étalée qui se plaît tout particulièrement dans les rocailles calcaires produit pendant des mois, du printemps à l'automne, des fleurettes semblables à des pâquerettes qui évoluent du rose foncé au blanc, doublées de rose rougeâtre. Elle apprécie tellement les endroits pierreux et un peu ingrats qu'elle s'y ressème avec enthousiasme, ponctuant les marches d'escalier, les fissures des murets ou les talus arides, de touffes légères et ravissantes.
L’Erigeron karvinskianus (synonymes Vittadinia triloba, Erigeron mucronatus), est originaire du Mexique et d'Amérique centrale. Il appartient à la grande famille des Astéracées, comme en témoignent ses inflorescences (que nous appelons fleurs) organisées en capitules comme celles des marguerites. Il s'agit d'une plante vivace à tiges souples et ramifiées, formant une masse basse et dense, plus ou moins étalée, de 30 cm de hauteur pour 40 cm de largeur. La croissance latérale est assurée par des rhizomes souterrains. Les tiges sont densément garnies de toutes petites feuilles vert foncé, ovales et pointues, réunies par petits groupes. Elles persistent en hiver jusqu'à - 5°C. La floraison commence en mai-juin selon les régions, et se poursuit jusqu'en octobre, voire jusqu'en décembre dans le Midi. La plante produit une multitude de fleurs en capitules de 1 cm de diamètre, dont le coloris varie du rose foncé au blanc, centrées sur un petit cœur jaune. Lorsque l'été est très sec, cette floraison se tarit pour ne reprendre qu'avec le retour des pluies. Une fois pollinisées par les insectes, les fleurs laissent place à des graines munies d'aigrettes de soies blanches que le vent dispersera. Elles germeront facilement au bord des allées, entre les dallages, dans les interstices des murs en pierres sèches...C'est une plante généreuse et de culture très facile, mais qui s'avère toutefois un peu sensible au froid : sa rusticité est de l'ordre de -10 à -12°C en sol drainant.
Floraison
Fleur de couleur blanche, à cœur jaune, revers rose
Période de floraison Mai à Octobre
Inflorescence Capitule
Fleur de 1 cm
Feuillage
Persistance feuillage Semi-persistant
Feuillage de couleur vert foncé
Description feuillage Le feuillage devient caduc vers -5°C.
Port
Hauteur à maturité 20 cm
Largeur à maturité 50 cm
Croissance très rapide
Botanique
Genre
Erigeron
Espèce
Karvinskianus
Famille
Asteraceae
Autres noms communs
Vergerette de Karwinskii, Pâquerette des murailles, Vergerette mucronée
Origine
Amérique centrale
Vivace de soleil, préférant les endroits un peu arides délaissés par les autres plantes, ce petit érigéron rampant y forme des couvre-sols absolument délicieux. Installez l'Erigeron karvinskianus en bordure d'allée, en rocaille, au-dessus ou le long d'un muret. Mariez-le par exemple aux Nepeta racemosa, Géranium sanguineum, Stipa pennata, Thymus capitatus, de jolies plantes basses qui apprécient les mêmes ambiances et tolèrent également la sécheresse estivale.
Plantations et soins
Plantez cet Erigeron en mars dans nos régions fraîches, ou en septembre-octobre dans nos régions chaudes et sèches en été. Choisissez un emplacement au soleil (ou à la rigueur à mi-ombre dans le sud). Cette vivace préfère nettement les terres calcaires ou neutres, très bien drainées, voire rocailleuses, caillouteuses ou sableuses. Elle apprécie les rocailles et s'installe volontiers dans les fissures des murets si ses racines peuvent trouver un peu de fraîcheur en profondeur. Une fois bien établie, cette plante se passe totalement d'arrosage en été, même dans le Midi méditerranéen, très sec en été. Vous pouvez éventuellement couper les fleurs fanées pour allonger la période de floraison. Facile de culture, il ne nécessite aucun soin particulier, mais craint l'excès d'humidité en hiver. Vous pouvez facilement diviser les touffes au printemps. Les semis spontanés ne sont pas rares en terre légère, dans les anfractuosités des murs...La rusticité de cette plante est de l'ordre de -10 à -12°C en pointe, dans un sol ne retenant pas l'eau.
Date de dernière mise à jour : 14/12/2025
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