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Brassica oleracea var. Ramosa – Chou Daubenton.
Brassica oleracea var. Ramosa – Chou Daubenton
(Brassicaceae)
Le chou Daubenton ou chou branchu (Brassica oleracea var. ramosa) est une variété vivace de chou commun (Brassica oleracea) cultivé comme plante potagère pour ses jeunes feuilles au goût proche du Brocoli consommées crues ou cuites comme légume.
Il doit son nom à Louis Jean-Marie Daubenton, médecin, naturaliste et premier directeur du Muséum national d'histoire naturelle.
Synonymes : chou branchu, chou perpétuel, chou vivace, chou à mille têtes.
Brassica oleracea var. ramosa

Chou Daubenton.
Brassica oleracea var. ramosa
L., 1753
Culture
Dans un sol riche, frais, plutôt lourd (de préférence calcaire), correctement amendé, on le plante sur un emplacement d’1 mètre par 1 mètre au printemps avec un arrosage par temps sec et un peu de compost.
Une plantation installée sous une exposition ensoleillée dans un terrain bien drainé peut durer de 5 à 7 ans. Les hivers trop rigoureux peuvent parfois avoir raison de lui. Pour pallier ce problème, on peut facilement produire ses propres boutures en coupant des « jets » qu'on plante directement en terre.
Comme tous les choux, le chou perpétuel attire la piéride du chou et les altises.
Les limaces et escargots en raffolent également.
Les choux Daubenton ont dans la majorité des cas les feuilles vertes, mais ils existent également avec des feuilles panachées.
La rusticité (jusqu'à -15 °C) et le caractère perpétuel du chou Daubenton en faisait anciennement un chou fourrager facile à faucher et à produire, mais il a été ensuite remplacé par d'autres cultures fourragères[4].
Aujourd'hui, le chou vivace de Daubenton est revenu à la mode chez les chefs cuisiniers et les jardiniers.
Chou branchu, chou à mille têtes, chou vivace, chou perpétuel… Le chou Daubenton (Brassica oleracea var. Ramosa) est connu sous différentes appellations. Et depuis quelques décennies, voire quelques siècles, déjà puisque c’est une variété ancienne, de la famille des Brassicacées, autrefois utilisée comme plante fourragère pour le bétail. Aujourd’hui, il fait son grand retour dans les jardins, remis au goût du jour par la permaculture. Il faut dire que ce chou a tout pour plaire : rustique jusqu’à – 15 °C, il reste au potager tout au long de l’année, faisant fi des intempéries. Dotées d’un agréable goût de brocoli, les feuilles du chou de Daubenton, légèrement bleutées et frisées, se récoltent au fur et à mesure des besoins, et se consomment crues ou cuites. Très facile à cultiver, ce chou vivace peut atteindre 1 mètre de hauteur et reste en place pendant 4 à 7 ans. Très tolérant, il ne demande que peu de soins. Dernier atout, il est bien peu sensible à l’altise et à la piéride. N’hésitez plus et faites une place (définitive) au chou Daubenton dans votre potager. On vous explique comment le cultiver
Chou Daubenton… Le curieux se demande légitimement pourquoi ce chou est affublé d’un tel nom, qui plus est avec majuscule. Le féru de botanique connaît certainement Louis Jean-Marie D’Aubenton, dit Daubenton, naturaliste, botaniste et médecin français, nommé premier Directeur du Muséum National d’Histoire Naturelle à la fin du XVIIIe siècle. Daubenton avait été en effet appelé par Buffon au jardin du Roi dès 1742. On lui doit l’introduction du mouton Mérinos et certainement l’identification de ce chou.
Membre de la famille des Brassicacées, le chou Daubenton se distingue pourtant de ses cousins par sa longévité et son développement. Le chou Daubenton est en effet un chou vivace au feuillage persistant qui se différencie par sa stature ramifiée, pourvu qu’il ait de nombreuses tiges. Ses feuilles ovales aux bordures dentelées et perchées sur de longs pétioles lui donnent donc l’allure d’une plante arbustive qui peut atteindre plus de 1 mètre. Ce chou Daubenton ne forme donc pas de pomme.
Au-delà de sa saveur proche de celle du brocoli, entre le sucré et l’amer, le principal atout du chou Daubenton réside dans sa faculté à résister aux températures les plus basses, jusqu’à – 15 °C. Certes, en hiver, les feuilles disparaissent mais reviennent au printemps suivant. Et ce sur un cycle qui s’échelonne de 4 à 7 ans. Par quel miracle me direz-vous ? Tout simplement, parce que le chou Daubenton fleurit rarement. Et lorsqu’il fleurit et monte en graines, c’est la fin annoncée !
Il existe des variétés différentes de chou Daubenton. La variété type possède des feuilles légèrement bleutées, ‘Variegata’ et ‘Popof’ proposent des feuilles vert clair et panachées de crème qui en font des plantes décoratives, cultivables hors du potager.
De par sa taille, le chou Daubenton a besoin d’espace pour se développer. D’autant plus que les feuilles les plus basses peuvent se marcotter naturellement. Il a aussi besoin de luminosité. Donc, il faut lui offrir un emplacement ensoleillé ou à mi-ombre et vaste. Chaque plant de chou Daubenton sera au moins séparé de 60 cm et planté en lignes espacées d’un mètre.
Quant au sol, il doit être bien drainé, frais et riche en matières organiques. En revanche, ce chou perpétuel est tolérant sur la nature de la terre. Elle peut être acide à basique, voire calcaire, peu lui importe.
La plantation se fait au printemps, en avril ou en mai, à partir de jeunes plants. En effet, ce chou a la particularité de ne pas se semer. Il se plante :
- Creusez un trou 3 fois supérieur à la motte
- Déposez le chou en enterrant une partie de la tige afin de l’aider à s’enraciner
- Recouvrez de terre
- Tassez et arrosez abondamment.
Tolérant, facile à vivre, résistant, durable… Le chou Daubenton a toutes les qualités requises pour figurer en bonne place dans un jardin. C’est certainement pour ces raisons qu’il est revenu en force dans les potagers cultivés en permaculture, alors qu’il avait presque disparu après-guerre.
Le chou Daubenton a donc besoin de peu de soins pour se développer. Il vous faudra tout de même l’arroser régulièrement, surtout en cas de sécheresse. Comme la terre ne doit pas se dessécher, un paillage est recommandé, constitué de tontes de gazon. L’arrosage doit bien se faire au pied et non sur les feuilles au risque de le voir attaquer par quelques maladies cryptogamiques. Il apprécie aussi un petit binage de temps en temps.
En automne, un apport de compost ou de fumier bien décomposé est le bienvenu. Procédez par griffage de surface.
Un buttage deux à trois par an permet aux choux Daubenton d’être plus solides pour résister aux intempéries.
Peu sensible aux maladies et ravageurs, le chou Daubenton est toutefois très prisé des limaces et escargots.
La limace, ou plutôt les limaces, car il en existe près de 10 000 espèces, font partie des ravageurs les plus redoutés au jardin… et en particulier au potager.
Les limaces sévissent généralement par temps humide et occasionnent des dégâts qui peuvent n’être esthétiques ou, en une nuit, avaler tout un rang de laitues, faire disparaître les premières feuilles d’un hostas ou d’un dahlia ou encore s’attaquer aux fraises sur lesquelles vous comptiez, justement, mettre au menu dominical !
Dans les jardins, face aux attaques de ces gastéropodes la lutte s’organise. Chacun expérimente ses propres armes : cendre, coquilles d’œuf brisées, marc de café, pièges à bière… Certains jardiniers ont tout essayé ou presque : trouver un anti limace naturel et efficace n’est pas forcément simple !
Découvrons donc aujourd’hui les moyens et l’éventail des possibilités pour lutter et prévenir les dégâts des limaces, naturellement.
Faire barrage aux limaces
La première façon de protéger vos
plantes des limaces est de leur compliquer la vie. Pour empêcher ou tout moins ralentir leur progression, vous pouvez épandre sur le sol des barrières physiques constituées :
- De cendre,
- De coquilles d’œufs cassées en petits morceaux,
- De paillettes de chanvre,
- De pierre de lave…
On cite aussi parfois le marc de café mais l’efficacité de ce “remède de grand-mère” n’est pas prouvée.
Au potager, il est également possible de protéger les jeunes plants (de salade, par exemple) grâce à des collerettes adaptées. Cette solution semble plus efficace que les anneaux de cuivre sur lesquels les avis sont plutôt mitigés.
L’avantage de cette stratégie est que certains de ces ingrédients sont gratuits et, à condition d’être un peu organisé, ils sont facilement disponibles. Par ailleurs et à l’exception de la cendre qui ne doit pas être utilisée en excès, ils sont sans danger pour le sol et les animaux. Enfin, ils ne tuent pas les limaces, ce qui est souvent un critère important pour les grands amoureux de la nature.
Les inconvénients de ces barrières résident dans le fait que, à l’exception de la pierre de lave, la protection n’est pas durable : la cendre n’est plus efficace dès la première pluie et la paillette de chanvre, une fois tassée, perd son caractère rugueux. Il faut donc penser à renouveler fréquemment les protections.
La cendre de bois, de la cheminée ou du poêle, peut tout à fait s’utiliser au jardin. Néanmoins, nombreuses questions se posent : Que faire des cendres de cheminée ? Est-ce un bon engrais ? Peut-on les mètrent sur le tas de compost ? Dans le potager, au pied des tomates ? Sur la pelouse ? Voici nos conseils pour bien l’utiliser au jardin.
Les bienfaits des cendres de bois et de cheminée pour le jardin
Les avantages de la cendre dans le jardin
La cendre de bois constitue un bon fertilisant, car elle est réputée riche en :
- Calcium, en grande quantité, qui aide à réduire l’acidité du sol.
- Potassium, essentiel pour la floraison, la fructification et la résistance des plantes.
- Phosphore, utile pour le développement des racines.
- Silice, qui renforce les tissus des plantes.
- Magnésium, bénéfique à la photosynthèse.
- Et divers oligo-éléments, en petites quantités.
On emploie généralement la cendre de cheminée au jardin pour :
- Favoriser la floraison et le développement des fruits.
- Éloigner les gastéropodes par temps sec.
- Corriger l’acidité d’un sol trop acide.
- Remplacer le lait de chaux au verger.
- Compléter les apports minéraux du compost.
- Améliorer la structure des sols lourds.
- Limiter le développement de certaines mousses.
Cependant, l’équilibre d’un sol est délicat ! Il est donc indispensable de ne pas faire d’apport massif, sous peine de déséquilibrer la composition chimique et biologique du sol.
Quelles sont les plantes qui aiment la cendre dans le jardin ?
Certaines plantes apprécient particulièrement les apports modérés de cendre de bois, car elles bénéficient de sa richesse en potassium, calcium et oligo-éléments, ainsi que de son effet légèrement alcalinisant :
- Tomates, courgettes, aubergines, poivrons, qui ont besoin de potassium.
- Carottes, betteraves, navets, qui apprécient un sol bien structuré.
- Pois et haricots, peu exigeants, mais réactifs aux minéraux.
- Pommiers, poiriers, cerisiers, qui profitent d’un sol équilibré.
- Pivoines, iris, phlox, qui aiment les sols riches et neutres.
- Rosiers, pour une floraison renforcée.
En revanche, la cendre est à éviter pour les plantes de terre de bruyère comme les azalées, camélias, rhododendrons, bruyères et hortensias bleus, qui ont besoin d’un sol acide.
Précautions avant d’épandre de la cendre de bois dans le jardin
Avant de manipuler la cendre de bois, quelques précautions sont à prendre :
- La cendre est légèrement caustique, portez des gants lorsque vous la manipulez
- Utiliser uniquement de la cendre de bois non traité, sans peinture, vernis, colle, ni papier imprimé.
- Laisser refroidir et tamiser la cendre, pour éliminer les gros morceaux de charbon ou les clous.
- Ne pas en mettre trop, car un excès peut déséquilibrer le sol : pas plus de 70 à 100 g par m² par an.
- Éviter de l’épandre sur les sols déjà calcaires ou riches en potasse, qui n’en ont pas besoin.
- Ne pas l’épandre en période humide ou venteuse, car elle peut coller ou s’envoler facilement. Incorporez-la immédiatement ! Un simple passage du croc permet de l’enfouir superficiellement.
- Ne pas l’associer directement avec des apports azotés, comme le fumier frais ou l’urine, au risque de perdre l’azote.
- Alterner les couches fines de cendre dans le compost, pour éviter un effet bloquant sur la décomposition.
- À utiliser avec parcimonie sur les jeunes plantules, car trop de cendre peut brûler leurs tissus fragiles.
À quel moment épandre les cendres ?
La période idéale pour utiliser la cendre au jardin est la sortie de l’hiver, soit en mars, voire avril. En effet, la potasse contenue dans la cendre est soluble et facilement lessivable par les pluies hivernales. Vous pouvez néanmoins le faire plus tôt, sans danger.
Lorsque vous épandez la cendre dans le jardin, veillez à ne pas le faire sur sol nu, sous peine d’observer rapidement un phénomène de battance : avec la pluie ou l’humidité, la cendre forme une croûte qui freine les circulations d’air et d’eau et rend le milieu asphyxiant. Ceci est néfaste à la vie biologique et à la croissance des végétaux. Étalez plutôt la cendre au-dessus d’un paillage ou incorporez-la immédiatement avec une griffe dans le sol.
Comment utiliser les cendres dans le jardin ?
Quelle quantité de cendre épandre au m² ?
La quantité de cendre de bois à épandre au jardin doit rester modérée pour ne pas déséquilibrer le sol. Une dose de 70 à 100 g de cendre par m² par an est suffisante, ce qui correspond à environ une petite poignée. Cette quantité permet d’apporter des éléments minéraux (calcium et compagnie) tout en limitant les risques de sur alcalinisation du sol.
La cendre de bois au potager
La potasse contenue dans la cendre favorise la floraison et la fructification. Par son caractère basique, elle permet aussi de corriger les sols trop acides. Par conséquent, vous pouvez utiliser le centre au potager et au verger.
Répandez de la cendre au potager, entre les légumes au printemps. Elle est particulièrement bénéfique autour des légumes-fruits (tomate, aubergine, concombre, haricot…), des légumes-fleurs (chou-fleur, brocoli, artichaut…). Sans oublier les légumes-racines (pomme de terre, carotte, navet…) dont le développement s’en trouve stimulé. Les petits fruits apprécient également un apport de cendre.
La cendre de bois au verger pour les arbres fruitiers
Vous pouvez répandre une poignée de cendre au pied de vos arbres fruitiers au printemps.
Vous pouvez aussi réaliser un badigeon à base de cendre et d’eau, destiné à asphyxier les formes hivernantes d’éventuels parasites qui se seraient réfugiés dans les interstices de l’écorce. Pour cela :
- Tamisez les cendres.
- Délayez-les ensuite avec un peu d’eau pour obtenir une pâte de la consistance d’une pâte à crêpe.
- Appliquez-la sur toute la hauteur des troncs à la manière d’un badigeon classique au lait de chaux.
- Renouveler régulièrement, tous les 3 ou 4 mois environ, car les pluies ont tendance à le lessiver.
À noter : Le badigeon possède aussi des propriétés légèrement isolantes, il protège un peu les troncs des dégâts que peut faire le gel.
La cendre de bois dans le compost
Vous pouvez mettre la cendre dans le compost, mais en quantités limitées. Puisqu’à cause de sa texture fine et sa forte teneur en calcaire, elle a tendance à gêner la bonne aération du compost et à ralentir l’activité bactérienne, et donc, la bonne décomposition des éléments. L’asphyxie est d’autant plus importante dans les composts tassés et humides. Limitez donc la quantité à une poignée, de temps en temps.
La cendre de bois dans le jardin d’ornement
Vous pouvez bien sûr utiliser la cendre dans les massifs de votre jardin, au pied des plantes en général. Sachez que les rosiers apprécient une petite poignée de cendre, la floraison n’en est que plus abondante. Notez également que la richesse en silice est bénéfique aux bambous.
En revanche, n’en utilisez pas au pied des plantes acidophiles comme les rhododendrons, les azalées, les camélias, les érables du Japon, etc. La cendre alcalinise le sol.
En terre très calcaire, la cendre ne doit pas être utilisée, car elle a pour effet d’accentuer les problèmes liés à ce type de terre. En effet, l’excès de calcaire provoque un blocage de l’assimilation d’oligoéléments indispensables comme le fer (chlorose) notamment.
La cendre de bois sur la pelouse
Dépourvue en azote, la cendre ne favorise pas la croissance du gazon. En revanche, à la dose indiquée, elle corrige une trop grande acidité, elle est bénéfique pour l’activité microbienne du sol ainsi qu’aux vers de terre. Ce qui améliore l’infiltration de l’eau et le drainage et donc limite l’apparition de la mousse dans la pelouse.
Les autres usages pratiques de la cendre au jardin
Les cendres de bois permettent-elles de repousser les limaces et les escargots ?
Vous pouvez répandre de la cendre, en formant un cercle, autour des jeunes plants de légumes récemment plantés ou autour des plantes sujettes à la voracité des gastéropodes.
Il suffit de quelques centimètres et la cendre, légèrement caustique, entrave leur progression. Mais elle est à renouveler très régulièrement. En effet, la rosée et la pluie la rendent totalement inefficace et on en vient à utiliser des quantités trop importantes. Elle peut être utile de façon ponctuelle, mais ce n’est pas le meilleur moyen de se prémunir des limaces et des escargots.
La cendre de bois, un désherbant (anti-mousse) efficace ?
La cendre de bois n’est pas un désherbant au sens strict, mais elle peut avoir un effet limitant sur certaines plantes indésirables, en particulier sur les sols acides. Son pouvoir alcalinisant modifie le pH du sol, ce qui peut gêner la croissance de certaines adventices qui préfèrent les sols acides, comme le plantain ou la mousse.
Cependant, elle ne détruit pas directement les mauvaises herbes et ne remplace pas un désherbage manuel. Gare à une utilisation excessive, qui pourrait au contraire perturber la vie microbienne du sol et déséquilibrer l’écosystème, ce qui favoriserait l’apparition d’espèces opportunistes.
Au jardin, qu’il soit potager ou ornemental, la meilleure des protections contre les parasites est de favoriser la présence d’auxiliaires. Cette « protection biologique intégrée » (BPI), une fois mise en place, permet un équilibre ravageur – prédateur et limite ainsi les infestations massives et, par conséquent, les dégâts. Attirer les insectes utiles, comme les coccinelles, les chrysopes ou encore les syrphes, contribue à la régulation naturelle des nuisibles. En diversifiant les plantes et en évitant les traitements chimiques, vous soutenez un écosystème sain et autonome. Adopter la lutte biologique au jardin, c’est préserver la biodiversité tout en réduisant l’impact environnemental des pesticides.
Qui sont les auxiliaires des cultures au jardin ?
Les auxiliaires sont tous les êtres vivants du jardin qui participent à sa vie et à sa bonne santé.
Si la coccinelle et le hérisson sont emblématiques, ce sont aussi, par exemple :
- Les vers de terre qui aèrent le sol participent à la création de l’humus,
- Les abeilles, bourdons, papillons… ces pollinisateurs sans qui nous n’aurions pas de fruits,
- Les mésanges, les perce-oreilles qui consomment les pucerons,
- Les staphylins, grands amateurs d’œufs d’escargots et de limaces,
- Les couleuvres et vipères, si mal aimées et qui, pourtant, contribuent à la régulation des populations de mulots…
Poser des pièges à limaces
Fabriquer et poser des pièges à limaces permet de réguler leur population.
Le piège à bière est un grand classique : attirées par ce breuvage dont elles raffolent, les limaces viennent de loin pour finalement s’y noyer.
Ces pièges se fabriquent facilement, avec une bouteille d’eau, une boîte de glace dans laquelle on ménage une petite ouverture. Ils se trouvent aussi dans le commerce. On les dispose au milieu des cultures ou des massifs puis on vient relever régulièrement les pièges, pour éliminer les limaces mortes et renouveler la bière.
Notez bien qu‘il ne faut surtout pas se contenter de disposer un simple récipient rempli de bière : les hérissons en sont également amateurs et l’ébriété les rend très vulnérables. Il semble même qu’ils puissent mourir d’un coma éthylique.
Utiliser des granulés
Si les granulés bleus anti-limaces suscitent souvent de la méfiance de la part des jardiniers, c’est qu’ils ont longtemps été synonymes, à juste titre, de poison. En effet, à ce jour, subsistent encore deux types d’anti-limaces qui se présentent sous cette forme :
- Les granulés à base de métaldéhyde, une substance polluante qui est, effectivement, un poison convulsivant pour les chiens et les chats… Nous vous recommandons de ne surtout pas utiliser,
- Les granulés à base de phosphate de fer ou “Ferramol”, sans danger pour l’environnement ni pour les animaux domestiques… que vous pouvez utiliser même en jardin bio. Notez, au passage, que ces granulés sont plutôt bleu vert.
Le Ferramol est attractif pour les gastéropodes (limaces et escargots). Il résiste à la pluie, son pouvoir est même renforcé par temps humide. Une fois ingéré, il produit un puissant effet coupe-faim et les limaces meurent dans leur abri. Il s’utilise aussi bien au potager qu’au jardin d’ornement et s’avère assez économique : quelques granulés répartis uniformément suffisent pour limiter la présence des limaces.
Semer des plantes répulsives
La bourrache, l’achillée, le souci, l’hysope mais aussi l’absinthe et la tanaisie sont réputées pour éloigner les limaces. Ces graines de plantes anti-limaces, vendues en mélange constituent une solution intéressante au potager car elle permet de tenir les “baveux” à distance. Pour cela, il convient de semer ces fleurs en bordure de parcelle ou entre les rangs. Cette solution n’est pas miraculeuse mais elle permet de renforcer l’efficacité des autres moyens de lutte.
Ramasser les limaces à la main
Les jardiniers n’y pensent pas forcément mais la collecte des limaces, à la main (ou à la pince à cornichons pour les plus délicats) est un bon moyen d’éliminer ces indésirables. Pour cela, agissez tôt le matin, quand elles se promènent encore en toute impunité… ou ménagez-leur des abris avec des tuiles, des cagettes retournées ou encore des planches de bois où elles se réfugient la journée. Il ne vous reste ensuite qu’à partir à la “cueillette”.
L’intérêt de cette pratique réside aussi dans le fait que leur destin est entre vos mains : vous pouvez, comme le font certains, les découper sur place, sans pitié, ou choisir de les emmener en “vacances”, dans bois ou un coin très reculé du jardin.
Malheureusement, cette technique ne fonctionne que sur les sujets de bon calibre : il est vite fastidieux de s’attaquer aux toutes petites limaces qui peuvent, néanmoins, faire de gros dégâts.
La lutte contre les limaces peut être sous-traitée, vous pouvez confier cette tâche à deux principaux agents :
- Les nématodes Phasmarhabditis hermaphrodita
En cas d’invasion sévère et récurrente, le recours à une solution de biocontrôle peut-être nécessaire. Biologique et sans réel impact sur l’équilibre du jardin, ce moyen de lutte est également très efficace. Elle consiste à inoculer dans le sol des nématodes (ici, Phasmarhabditis hermaphrodita). Ces vers microscopiques vont parasiter les limaces qui cesseront de s’alimenter… jusqu’à ce mort s’ensuive. Bien qu’assez simple, l’utilisation de ces nématodes demande quelques précautions : il faut les utiliser à la bonne période, en sol préalablement réchauffé (5 °C minimum) et humide.
Pour en savoir plus, consulter notre fiche dédiée aux nématodes auxiliaires.
- les canards coureurs indiens
Moins discrets que les nématodes, les coureurs indiens ou “canards pingouins” sont, eux aussi, des champions de l’éradication biologique ! Véritables assistants-jardiniers, ces volatiles à la démarche comique ont la réputation de travailler avec délicatesse, car, contrairement aux poules, ils ne grattent pas la terre. Pour les accueillir, il vous faudra néanmoins prévoir un abri sûr et un petit plan d’eau où ils pourront s’ébattre.
En jardin naturel, on privilégiera donc la présence des prédateurs des limaces plutôt que leur extermination systématique.
Et pour éviter qu’elles viennent systématique grignoter vos jeunes feuilles d’hosta, de dahlias ou vos jeunes laitues, faites diversion en mettant à leur disposition, au jardin, leur nourriture préférée : des plantes mortes dans un compost ou encore des plantes qu’elles adorent comme la moutarde.
Bien entendu, le résultat ne sera pas immédiat… mais il sera plus durable et véritablement écologique.
La récolte du chou vivace
Environ six mois après la plantation, les premières feuilles de chou Daubenton peuvent être récoltées. On cueille les pousses terminales, plus tendres, de septembre à novembre puis de mars à mai. En été, les feuilles deviennent plus dures et plus amères, mais restent largement consommables.
Ces feuilles se récoltent au fur et à mesure des besoins. Cette cueillette permet aux pousses de se régénérer et stimule l’apparition de nouveaux jets. Chez le chou Daubenton, plus les feuilles sont récoltées, plus elles repoussent. En revanche, elles ne se conservent que 2 ou 3 jours dans le bac à légumes du réfrigérateur.
Multiplier le chou Daubenton, c'est facile !
Le chou Daubenton a la capacité de se marcotter naturellement au bout de quelques années. Laissez-le donc faire et prélevez quelques plants pour renouveler votre parcelle de choux.
Il est également possible de facilement bouturer le chou Daubenton en repiquant la base des tiges directement en place ou en godet. Idéalement, prélevez des boutures de 8 à 10 cm et repiquez en été.
Le semis est plus difficile tout simplement car les graines sont rares.
Un chou prisé par les chefs cuisiniers
Si le chou Daubenton a fait son retour au potager ces dernières années, il est aussi revenu en force dans les assiettes des grands chefs cuisiniers. Les jeunes feuilles se consomment crues pour agrémenter des salades. Cuites, elles se cuisinent comme des épinards, fricassées ou poêlées, ou encore en wok. Elles peuvent entrer dans la composition de potages. On peut même cuisiner les drageons comme des asperges.


Le chou Daubenton, un chou vivace
Le chou Daubenton fait partie des très anciennes variétés de légumes, qui sont passées de mode au 19e siècle. De port arbustif (hauteur comprise entre 80 cm et 1,20 m), il ne fait pas de pomme mais émet de nombreux jets (pousses latérales). Les feuilles vert tendre et longuement pétiolées sont ovales, aux bords dentelés.
C'est un légume vivace dont la longévité atteint 4 ou 5 ans. À ce moment-là, ce chou perpétuel s'est transformé en un véritable buisson dont certaines tiges retombantes et couchées sur le sol se marcottent naturellement, pour donner naissance à de nouveaux plants.
Comme ses cousins les choux d'hiver (par exemple le chou Kale), le chou Daubenton est très résistant au froid. Pour qu'il prospère, offrez-lui du soleil et un sol humifère, frais et drainé.
La culture est très simple : plantez vos plants au cours du printemps (avril – mai) en les espaçant d'un mètre en tous sens. Laissez-les s'installer en maintenant le pied au frais avec des arrosages et l'installation d'un paillis.
Le choux Daubenton se multiplie naturellement par marcottage lorsqu'il prend de l'âge. Mais si vous ne voulez pas attendre jusque-là, il est très facile d'effectuer des boutures de jets durant l'été, en les plantant dans des godets, voire directement en terre !
La récolte du chou Daubenton se fait tout au long de l'année. On cueille les jets poussant le long de la tige (c'est au printemps qu'ils sont les plus tendres), ainsi que les feuilles, au fur et à mesure des besoins. N'hésitez pas à couper ; une récolte régulière incite le plant à produire plus.
Date de dernière mise à jour : 14/12/2025
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