- Accueil
- LA BOTANIQUE
- LES VEGETAUX
- LES ROSIERS
- NOMENCLATURE DES ROSIERS
- Rosa x Noisette Madame Alfred Carrière.
Rosa x Noisette Madame Alfred Carrière.
Rosa x Noisette Madame Alfred Carrière
(Rosaceae)
Ce rosier ancien grimpant n'a pas volé sa notoriété, la liste de ses qualités est impressionnante : vigoureux, sain, très remontant, Mme Alfred Carrière livre presque sans interruption des bouquets de grandes roses doubles et blanc-crème à rosées bien parfumées, même dans les zones ombragées. Ce grand hybride de Noisette, capable de couvrir un mur entier, est aussi l'un des plus résistants au froid de sa catégorie. Enfin, il est presque dépourvu d'aiguillons !

Description
Le rosier ancien Madame Alfred Carrière est peut-être le meilleur des rosiers grimpants remontants. Cette ancienne création française datant de 1879 traverse les époques et les modes sans jamais lasser les amateurs de roses tant la liste de ses qualités est impressionnante. Vigoureux, sain, il livre de mai-juin à octobre, presque sans interruption, des bouquets de grandes roses doubles et blanc-crème à cœur rosé, dotées d'un parfum fruité agréable autant qu’étonnant. Parvenant à fleurir même dans les zones ombragées et dans les sols pauvres, ce puissant rosier hybride de Noisette est capable de couvrir un mur entier de ses longs rameaux garnis d'un beau feuillage vert foncé. Docile et peu épineux, il peut aussi être conduit en grand arbuste de belle allure, en le taillant court chaque année en mars. En résumé, voici un rosier qui ne déçoit jamais !
Le rosier Mme Alfred Carriere est un rosier sarmenteux possédant dans sa généalogie complexe un Rosier de Noisette et des rosiers de Thé. Doté d’un port grimpant élégant et d'une croissance rapide, il atteindra facilement plus de 3,50m de hauteur. Les jeunes tiges et les jeunes pousses sont rouges, puis s’allongent en longues tiges souples et peu épineuses garnies d’un beau feuillage caduc, vert acide au printemps, devenant vert foncé satiné en été.
La floraison commence au mois de juin (parfois dès le mois de mai si le temps est doux), et ne s’achève qu’à l'arrivée des premières gelées. Les fleurs, groupées par 5 à 7 en petits bouquets, naissent de boutons pointus, de couleur rose tendre. Globuleuses à l'éclosion, elles s'épanouissent en larges coupes ouvertes et bien doubles, blanc-ivoire, teintées de reflets roses au centre. Elles mesurent environ 10 cm de diamètre et sont composées d'une multitude de petits pétales froissés. Leur parfum de fruité est très agréable, d'intensité plutôt élevée. La résistance aux maladies et aux conditions difficiles de ce rosier est tout à fait remarquable. Il peut néanmoins être victime du marsonia en climat trop humide et de l'oïdium s'il est planté contre un mur très ensoleillé. Notons que pour un rosier hybride de Noisette, il est relativement résistant au froid.
Quel plus bel hommage peut-on rendre à une dame passionnée de roses ? Madame Alfred Carrière était l'épouse d'Alfred Carrière, rédacteur en chef de la célèbre Revue horticole. Ce rosier grimpant, très populaire parmi les jardiniers, est parfait pour garnir une clôture, une pergola ou un mur même en situation ombragé. Ses tiges très souples sont faciles à conduire sur n’importe quel support. Tout comme 'Gloire de Dijon', ce rosier est particulièrement intéressant pour apporter un peu de luxuriance et de couleur aux zones un peu ombragées du jardin, en particulier en climat sec et chaud. Il sera heureux au nord (en exposition ensoleillée) comme au sud (loin du soleil ardent) de notre pays, moyennant quelques soins à la plantation et durant les deux ou trois premières années de culture. Comme les autres grimpants de moins de 4,50m, il peut parfaitement être conduit en grand arbuste ; avec une taille régulière : il "montera" moins que palissé, et, après trois années de culture, modèrera sa croissance tout en gardant une vigueur appréciée. Il ornera aussi un portail, les grillages et les pergolas, sera planté derrière des massifs un peu trop stricts. Ses roses pastel et raffinées, bien parfumées, sont aussi très belles dans les bouquets.
Obtention Schwarz 1879.
Ce rosier exceptionnel fait partie du "Old Rose Hall of Fame", qui regroupe 10 rosiers anciens historiques sélectionnés par la fédération mondiale des sociétés de roses. Récompensé et distingué à maintes reprises, il a reçu entre autres le prestigieux prix anglais AGM en 1993 et a été élu meilleur rosier grimpant blanc en 1908 par la Société royale britannique des roses.

Plantations et soins
Le rosier grimpant Madame Alfred Carrière préfère les endroits ensoleillés tout en étant très tolérant à ce sujet: il fleurit très bien à mi-ombre, en particulier en climat chaud. S'il préfère bien sûr les sols fertiles, souples et frais, il s'adapte aussi à des conditions de cultures beaucoup moins favorables et supporte les sols pauvres et secs en été. Ce rosier est très résistant aux maladies mais si toute fois vous remarquez des feuilles tachées ou atteintes, supprimez-les sans attendre. Pour installer votre rosier, travaillez votre sol en émiettant bien la terre et en mettant au fond du trou de plantation un amendement, comme le sang séché ou la corne déshydratée. Arrosez copieusement après la plantation pour chasser les poches d'air. Arrosez régulièrement pendant quelques semaines pour faciliter l'enracinement. La taille de printemps consiste à supprimer chaque année une partie des vieilles branches à la base, ainsi vous gardez une charpente tout en rajeunissant votre rosier. Taillez les branches de l’année à 3 ou 4 boutons. Supprimez régulièrement les fleurs fanées au cours de l’été pour stimuler le développement de boutons plus jeunes. Palissez quelques charpentières à l’horizontale au moment de la taille permet une floraison plus importante.


Les rosiers sont souvent tachés, ou moches en fin d'été mais, est-ce réellement un problème pour leur développement ? Ces taches les privent-ils de floraison et finalement, est-il si important que ça d'avoir un feuillage immaculé ? Les taches sont-elles dangereuses pour le rosier ou bien faut-il laisser faire la nature ?
C'est quoi au juste toutes ces taches ?
Les maladies cryptogamiques des rosiers sont multiples, mais on peut en sortir 4 principales :
- La rouille : cette maladie se présente sous forme de petits points de couleur rouille sur la face supérieure des feuilles et des pustules sur le revers. La rouille est favorisée par une ambiance chaude et humide en atmosphère confinée ;
- L'oïdium ou blanc du rosier : un feutrage blanc tapisse les feuilles et les boutons du rosier. L'oïdium apparaît au printemps et en été lorsqu'il faut chaud et relativement humide. Mais l'attaque d'oïdium est favorisée aussi par un épisode de sécheresse après une saison pluvieuse ;
- Le marsonia : cette maladie se caractérise par de petites taches noirâtres, souvent bordés d'une auréole jaune sur le vieux feuillage. Ici aussi, chaleur et humidité sont favorables au développement du marsonia ;
- Le botrytis : encore une maladie cryptogamique qui apparaît sur nos rosiers par temps chaud et humide. Le botrytis se caractérise par des "piquetures" sur les pétales qui flétrissent puis se couvrent d'un feutrage gris.

Les taches foliaires sur les rosiers ont plusieurs causes (ici rouille et taches noires)
Ce n'est pas grave du tout ! C'est même plutôt normal lorsqu'il fait chaud et humide, donc couramment en fin de printemps et en été. C'est aussi tout à fait normal que les rosiers semblent un peu fatigués et malades après nous avoir fourni toute une saison de fleurs : ils ont beaucoup donné et sont donc plus sensibles aux maladies.
De plus, dans le cas de la rouille et du marsonia, ce sont les anciennes feuilles qui sont touchées. Le jeune feuillage reste normalement tout à fait sain. Le botrytis et l'oïdium, bien qu'impressionnants, ne sont que rarement préjudiciables au rosier. En résumé, ces petits désagréments que sont ces maladies ne sont surtout que d'ordre esthétique si le rosier n'est pas entièrement touché.
Les maladies des rosiers sont fréquentes au jardin. Les plus courantes sont le blanc du rosier (oïdium), les taches noires (marsonia), la rouille ou encore la pourriture grise (botrytis) mais ils se gèrent facilement lorsque les symptômes sont repérés à temps.
Le bon diagnostic est la première étape pour agir rapidement et choisir le traitement approprié si celui-ci s’avère nécessaire.
Comment garder des rosiers en bonne santé ?
L'idéal est de travailler en amont suivant le vieil adage : "il vaut mieux prévenir que guérir". Voici quelques conseils :
- Offrez un bon départ à votre rosier : choisissez le porte-greffe adapté à votre sol (en sol calcaire, prenez-le greffé sur Rosa canina, pour tous autres sols, Rosa laxa ou multiflora par exemple), plantez-le au soleil, apportez un peu de fumier à la plantation et du compost, plantez au bon moment (hors période de gel et de forte canicule) et pensez bien à praliner les racines ;
- Ne les gardez pas trop longtemps en pot : un rosier maintenu en pot est plus sensible aux maladies. En effet, le substrat finit par s'épuiser, le rosier a faim et résiste moins bien aux attaques fongiques (et autres). Heureusement, une fois planté au jardin, tout rentre rapidement dans l'ordre ;
- Taillez vos rosiers de façon à ce que le buisson reste aéré. Faites-le en fin d'hiver pour les rosiers remontants, après la floraison pour les non-remontant, à moins que vous préfériez les tailler en automne ou pratiquer la taille de Noël. Gardez les plus belles branches et supprimez celles qui se croisent. Et désinfectez régulièrement vos outils de coupe ;
- Nourrissez vos rosiers... mais pas trop : inutile de les doper à l'engrais, mais un bon apport de fumier chaque fin d'hiver au pied de votre rosier lui fournira assez de nourriture pour qu'il puisse fleurir et prospérer dans les meilleures conditions ;
- Choisissez des variétés reconnues pour leur vigueur et leur résistance aux maladies : notamment les rosiers labellisés ADR, un label allemand, le plus exigeant au monde concernant les rosiers.
Même si ce n'est pas grave dans la grande majorité des cas, un rosier peut être fortement atteint par ces différentes maladies cryptogamiques. Dans ces cas-là, il conviendra de prendre les choses en main.
La Rouille
- En préventif : Pulvérisez une décoction diluée de prêle toutes les 3 semaines et apportez un engrais potassique une fois par an. En effet, la rouille se développe davantage lors d'une carence en Potassium ;
- En curatif : Supprimez les feuilles atteintes puis traitez avec un fongicide à base de soufre.
Le Marsonia
- En préventif : Pulvérisez régulièrement une décoction de prêle durant la saison de végétation du rosier (entre avril et octobre) ;
- En curatif, ramassez au sol et supprimez sur le rosier les feuilles touchées puis éliminez-les ! En dehors de ça, seuls les traitements préventifs sont efficaces ;
L'Oïdium
- En préventif, pulvérisez des solutions de biostimulants (ou éliciteurs) afin d’enclencher une réaction de défense des plantes en l’absence d’agression véritable ;
- En curatif, traitez à l'aide d'un fongicide à base de soufre ;
Le Botrytis
- En préventif, cultivez simplement vos rosiers au soleil et évitez l'humidité excessive sur les fleurs et les feuilles ;
- En curatif, si l'infection se révèle dramatique, seule l'élimination sans autre forme de procès de votre rosier sera efficace.
Le blanc du rosier ou oïdium

- Description
Le blanc du rosier, aussi appelé oïdium est une maladie fréquente causée par des champignons appartenant à différents genres. Dans le cas des rosiers, l’oïdium est causé par Podophaera pannosa. Elle peut apparaître dès le milieu du printemps. L’oïdium est favorisé, en général, par la chaleur, une situation abritée et une humidité modérée. Il est moins virulent lors des épisodes pluvieux. La sécheresse, surtout après une période de forte humidité, semble être un facteur favorisant.
- Symptômes
Un feutrage blanc grisâtre, d’aspect farineux, tapisse les feuilles, les nouvelles pousses et les boutons floraux. En cas de forte attaque, les tiges tendres et les bourgeons se déforment. Les rosiers peuvent être affaiblis et leur floraison diminuée.
- Prévention
– La meilleure des préventions est de choisir des variétés peu sensibles lorsque c’est possible.
– Évitez l’excès d’engrais azoté, qui rend les plantes plus sensibles à la maladie.
– Des amendements suffisants, des arrosages copieux et réguliers sont de bons moyens de s’en prémunir également.
– On peut détecter rapidement une attaque à la légère crispation des feuilles qui précède l’apparition du feutrage blanchâtre caractéristique.
– Rabattez au sécateur les tiges contaminées au printemps et en été.
– Ramassez les feuilles mortes au râteau et brûlez-les.
– Pulvérisez un produit éliciteur (phytostimulant) afin d’enclencher une réaction de défense des plantes en l’absence d’agression véritable. Cela équivaut à une vaccination naturelle.
- Méthodes de lutte
– Pulvérisez un fongicide à base de soufre.
La maladie des taches noires ou marsonia

Feuille de rosier atteinte par la maladie des taches noires.
- Description
La maladie des taches noires ou marsonia est une maladie causée par divers champignons. Ici, il s’agit du Marssonina rosae. Chaleur et humidité sont très favorables à son développement.
- Symptômes
Des taches noires plutôt rondes aux contours filandreux, souvent bordées d’une auréole jaune, se développent tout d’abord sur les feuilles basses. Les folioles atteintes jaunissent rapidement et chutent prématurément. Elles se décrochent au moindre contact. Lors d’une forte attaque, les rosiers peuvent se retrouver totalement défeuillés au milieu de l’été. La chute prématurée bloque la végétation, et lorsque le rosier redémarre, il consacre toute son énergie à former un nouveau feuillage, au détriment des bourgeons floraux.
- Prévention
– Choisissez des variétés peu ou pas sensibles à la maladie.
– Espacez les rosiers suffisamment.
– Évitez les apports excessifs d’engrais riches en azote.
– Arrosez de préférence le matin, sans mouiller le feuillage.
– En cas de fortes attaques régulières, pulvérisez préventivement, au printemps, un produit à base de cuivre (12 g de bouillie bordelaise pour 10 m2).
– Vous pouvez aussi pulvériser régulièrement une décoction de prêle.
- Méthodes de lutte
– Seuls les traitements préventifs sont efficaces.
– Les germes pathogènes se conservent sur les feuilles tombées au sol donc ramassez les feuilles touchées et brûlez-les.
La rouille

On distingue des pustules orange de rouille sur des feuilles de rosier touché par la maladie.
- Description
La rouille est une maladie causée par différents champignons microscopiques propres à chaque espèce végétale. Dans le cas du rosier, il s’agit de Phragmidium mucronatum. Cette maladie fongique affaiblie la plante. La rouille est favorisée par un temps chaud et humide, une ambiance confinée.
- Symptômes
La rouille forme de petits points jaune-orangé apparaissant sur la face supérieure des feuilles, des pustules en garnissent le revers. Les tissus se nécrosent et meurent. Les plantes attaquées sont généralement peu affectées, mais la chute prématurée des feuilles devient vite inesthétique.
- Prévention
– Choisissez des variétés résistantes quand elles existent.
– Évitez l’arrosage du feuillage.
– Ramassez et brûlez les feuilles atteintes.
– Pulvérisez préventivement un produit à base de cuivre comme la bouillie bordelaise.
– Il est possible que la maladie soit la conséquence d’une carence en potasse, c’est pourquoi il est nécessaire, après un traitement, de faire un apport d‘engrais potassique ou d’épandre de la cendre de bois au pied du rosier touché.
– Vous gagnerez aussi à améliorer la circulation de l’air autour du rosier.
- Méthodes de lutte
– Pulvérisez une décoction de prêle tous les quinze jours.
La pourriture grise ou botrytis

- Description
Le botrytis est une maladie causée par un champignon microscopique non spécifique (Botrytis cinerea) et pouvant toucher de nombreuses plantes. Ce champignon agit dans une ambiance chaude et saturée en humidité. Au jardin, on l’observe par temps humide sur les variétés à fleurs très doubles, sans que cela provoque de désagrément pour le rosier.
- Symptômes
Les pétales sont “piqués”, provoquant le flétrissement des fleurs épanouies, qui se dessèchent et se couvrent d’un feutrage grisâtre.
- Prévention
– Retirez les fleurs fanées.
– Évitez les fumures azotées excessives.
– Évitez d’arroser vos rosiers en fin de journée et cultivez vos rosiers au soleil.
- Méthodes de lutte
– Les roses touchées doivent être rapidement éliminées pour éviter la propagation du champignon.
– Tout autre moyen de lutte est rarement justifié.
Les éliciteurs ou phytostimulants
Certains extraits végétaux jouent un rôle d’éliciteur ou de phytostimulant. Ils contiennent souvent de l’acide salicylique (un éliciteur naturel) qui met la plante en état de veille, la préparant à réagir rapidement à la moindre agression. Ils sont donc à utiliser en prévention lors d’attaques importantes ou chroniques.
Ces éliciteurs sont entre autres :
- L’achillée (Achillea millefolium)
Réalisez une infusion de feuilles fraîches d’achillée. Pour cela, mettez 25g de feuilles dans 1 litre d’eau froide et faites chauffer le tout jusqu’à frémissement (80°C exactement). Puis laissez refroidir avant de filtrer. Pulvérisez diluée à 10%.
- Prêle (Equisetum spp.)
Mettez 200g de prêle sèche dans 10 litres d’eau de pluie. Diluez à 5% pour pulvériser.
- La reine des prés (Filipendula ulmaria)
Réalisez une infusion de fleurs sèches de reine des prés. Mettez 25g de fleurs séchées dans 1 litres d’eau froide. Procédez de même que pour l’achillée et pulvérisez votre infusion diluée à 20%.
- L’ortie (Urtica dioica)
Réalisez un extrait fermenté (purin) que vous pulvérisez diluer à 20% dès fin mars.
Nous vous conseillons de ne pas pulvérisez plus de deux fois par mois.
Autres cas
D’autres maladies peuvent affecter vos rosiers : maladies virales comme la mosaïque du rosier, le mildiou, la fumagine ou encore le pourridié (armillaire). Cependant, ces maladies sont peu courantes, pour ne pas dire rarissimes.
Enfin, il se peut que vous observiez un jaunissement des feuilles de votre rosier. Ceci n’est pas dû à une maladie, mais à une déficience en fer que l’on appelle la chlorose ferrique. Dans la majorité des cas, elle est due au blocage de l’assimilation du fer par les plantes du fait du pH du sol trop élevé ou d’un excès de calcaire, d’un sol compacté et/ ou gorgé d’eau.
La chlorose ferrique (carence en fer) se manifeste par une coloration anormale du feuillage que l’on observe souvent sur le rosier, le rhododendron, le camélia ou encore le citronnier.
La chlorose provient rarement d’une absence de fer dans le sol mais plutôt d’un blocage de son assimilation, souvent causé par un pH trop élevé ou d’un excès de calcaire dans le sol. Parfois, cela peut provenir d’un excès de phosphore ou de potassium, d’un sol compacté ou gorgé d’eau ou encore d’arrosages réguliers avec une eau très calcaire.
Vous avez plusieurs solutions de traitement anti-chlorose naturel à votre disposition.
Les symptômes de la chlorose ferrique
La chlorose ferrique se traduit par un feuillage anormalement jaune, les nervures principales restant plus ou moins vertes. Le jaunissement s’observe sur les jeunes feuilles à l’extrémité des rameaux. Les feuilles se nécrosent et tombent. Cette carence n’est pas seulement un problème esthétique, le fer étant indispensable à la synthèse de la chlorophylle, ce manque entraîne un ralentissement de la croissance des jeunes plants et à terme la mort du végétal.
Vous pouvez observer cette décoloration du feuillage sur les rosiers, les plantes de terre de Bruyère (Rhododendron, Camélia…) et bien d’autres plantes ornementales, sur les agrumes et également au potager : fraisier, artichaut, épinard, poirée et potiron peuvent être touchés.
Enfin, il est possible de noter une décoloration similaire qui peut faire penser à une chlorose ferrique mais qui est, en fait, une carence en magnésium ou en manganèse. La décoloration n’apparaît pas de la même façon :
- Lors d’une carence en magnésium, le jaunissement commence sur les feuilles plus âgées et progresse depuis le pourtour de la feuille. Il reste cependant une bande verte autour des nervures, la décoloration n’est pas aussi complète que dans le cas de la carence en fer.
- Lors d’une carence en manganèse, les feuilles sont légèrement décolorées, apparaissent vert pâle et les nervures vertes, même les plus petites, forment une sorte de damier.
Traitements anti-chlorose naturels
Les produits anti-chlorose du commerce, autorisés en agriculture biologique, renferment du fer sous forme chélaté, c’est-à-dire combiné à une molécule chimique ou organique, et permettant d’apporter l’oligoélément jusqu’aux racines sans qu’il soit bloqué dans le sol. Le fer peut être associé à du magnésium, autre constituant indispensable à la chlorophylle. Les produits s’utilisent en arrosage ou en pulvérisation directement sur le feuillage selon la formule. Sachez cependant que ces traitements sont efficaces seulement à court et moyen terme.
- Produit anti-chlorose à base de chélate de fer
La pulvérisation foliaire de chélates de fer est très spectaculaire, les végétaux reverdissant à vue d’oeil ! Pulvérisez le produit dès l’apparition des symptômes sachant que la période optimale est le printemps. Cependant même si les symptômes disparaissent, le problème persiste. Il convient également de maintenir le sol le plus vivant possible, notamment en l’amendant régulièrement avec des matières organiques.
- L’extrait fermenté d’ortie
Le fameux purin d’ortie a un effet anti-chlorose. Riche en fer et en nombreux minéraux, l’extrait fermenté d’ortie permet de corriger les problèmes de chlorose, pour un temps.
Pour l’utiliser, diluez-le à 10% soit 1 litre de purin pur additionné de 9 litres d’eau dans un arrosoir de 10 litres. Arrosez régulièrement pour stimuler la croissance des plantes et lutter contre la chlorose ferrique.
→ Retrouvez comment faire du purin d’ortie dans notre tutoriel
- Fertilisant foliaire
Il est possible aussi de pulvériser un engrais foliaire anti-chlorose toutes les trois semaines en période de végétation.
Prévenir l'apparition de la chlorose
Vous pouvez prévenir l’apparition de la chlorose ferrique au jardin, pour cela :
- Sachez qu’un sol lourd trop humide, la sécheresse, une terre nue sont des facteurs aggravants. Par conséquent, afin de vous prémunir de la chlorose : améliorez le drainage, stimulez l’activité biologique par des amendements et paillez.
- Si votre terrain est calcaire, évitez de planter des végétaux trop sensibles aux excès ou qui demandent une terre acide comme les rhododendrons, les camélias, etc.
- Choisissez vos rosiers greffés sur Rosa canina ou laxa, des porte-greffes adaptés au sol calcaire.
- Choisissez vos arbres fruitiers greffés sur un prunier Saint-Julien ou un Myrobolan.
- Les carences en sels minéraux sont courantes pour les plantes, notamment les agrumes cultivés en pot. Une plante en pot n’a que ce que vous lui donnez à manger, pensez à la nourrir régulièrement.
Découvrez également les conseils d’Olivier en vidéo pour lutter contre la chlorose ferrique.
Les rosiers font partie de ces plantes que l’on trouve dans presque tous les jardins. Parmi leur grande diversité de formes de fleurs, de couleurs, de parfums ou de silhouettes, vous trouverez forcément une variété qui fera battre votre cœur.
Si la plupart d’entre eux sont faciles de culture, ils peuvent toutefois être sujets à plusieurs maladies cryptogamiques (causées par des champignons), mais aussi victimes de parasites. Le méligèthe des rosiers est l’un d’entre eux. Voyons comment l’identifier, prévenir son apparition et garder des rosiers florissants pendant toute la saison.

Meligethe aeneus
Identifier le méligèthe des rosiers
La première étape pour pouvoir garder de beaux rosiers est de savoir identifier les principaux ravageurs. Pucerons, cochenilles, larves de tenthrèdes ou autres chenilles sont assez faciles à identifier. Mais un petit parasite, auparavant surtout habitué aux fleurs de colza et aux Brassicacées en général, apparaît désormais aussi dans nos jardins d’ornement : le méligèthe (Meligethe aeneus). Et il prend notamment comme cible nos belles roses. Ce seraient les couleurs chaudes et claires, comme le jaune ou le orange, qui attireraient particulièrement ce petit insecte.
Il s’agit d’un petit coléoptère noir brillant, aux reflets bleu métallique sur le dos, qui porte des antennes en forme de massue. Il mesure moins de 3 mm de longueur. Pour leur part, les larves mesurent environ 4 mm, disposent d’une tête noire, d’un corps aplati jaune tirant vers le blanc, ponctué de quelques points bruns, ainsi que de trois paires de pattes foncées.

Le méligèthe est fréquemment rencontré dans les champs de colza
Dès que les températures deviennent plus douces, au début du printemps, le méligèthe peut faire son apparition. La femelle est capable de pondre plus de 200 œufs dans les boutons floraux des plantes. Les larves naîtront ensuite sous quelques jours à peine, puis se mettront à se nourrir aussi de pollen. À la fin du printemps, elles vont se laisser tomber au sol pour continuer leur transformation en adultes, puis poursuivre leur cycle de vie jusqu’en été, pour une deuxième génération. L’activité des méligèthes diminue ensuite jusqu’au printemps suivant.
Les symptômes à repérer sur les rosiers
Ces ravageurs sont souvent présents en nombre sur les fleurs des rosiers. Ils se nourrissent du pollen des roses, qu’ils perforent dès le stade de bouton pour atteindre le précieux pistil. Ils peuvent aussi grignoter les pétales. Tout cela empêche le bon développement des fleurs et peut provoquer jusqu’à leur chute. Les roses qui sont déjà ouvertes souffrent beaucoup moins des dégâts que les méligèthes peuvent causer, puisque le pollen est plus facilement accessible.
Si ce petit insecte ne menace pas la survie d’un rosier, il peut donc fortement impacter sa floraison. Un petit nombre d’individus ne posera pas forcément de problèmes, mais une infestation peut faire des dégâts esthétiques.
Comment prévenir les risques d’infestation par ces petits ravageurs ?
Pour limiter les risques d’infestation, commencez par soigner les conditions de culture de vos rosiers, qu’ils soient en pot ou en pleine terre. Des plantes en bonne santé, dont les besoins sont respectés, seront moins sensibles aux attaques de ravageurs ou aux maladies. Offrez donc à vos rosiers un sol riche en matière organique, mais bien drainé (l’eau d’arrosage ou de pluie ne doit pas stagner). La plupart des rosiers apprécient les substrats frais, c’est-à-dire qui ne s’assèchent jamais totalement. Ils doivent bénéficier de quelques heures de soleil dans la journée, mais évitez les rayons les plus brûlants, surtout dans le sud de la France. Privilégiez les expositions abritées des vents dominants. En fin de saison, pratiquez une taille adaptée à la variété du rosier, afin d’éliminer les branches abîmées et de redonner à la plante une belle silhouette.
Ensuite, favorisez la présence de prédateurs naturels des méligèthes, comme les araignées, les carabes et les staphylins. S’il est évidemment impossible de choisir précisément quelle espèce animale accueillir dans son jardin, quelques gestes vont aider à sa diversité et à son équilibre global.
- Bannissez tous produits chimiques, polluants pour les sols et néfastes pour la biodiversité. Pour leur part, les insecticides biologiques gagneront à être utilisés avec parcimonie : ils ont aussi un impact et peuvent, en quantité, participer à déséquilibrer les sols. Rappelons que l’idée est toujours de diminuer la population de ravageurs, mais jamais de l’éradiquer totalement. Chaque être vivant a sa place dans la chaîne alimentaire et, en l’absence de nourriture, les prédateurs ne peuvent pas s’installer durablement dans un jardin.
- Installez divers abris pour la faune : hôtels à insectes, nichoirs, tas de bois, tas de pierres, gîte à chauves-souris, etc.
- Proposez des abreuvoirs, surtout en été et en hiver. Pensez à renouveler l’eau régulièrement et à placer un galet au fond du contenant pour éviter les risques de noyades.
- Cultivez des plantes mellifères, mais laissez aussi, si possible, de la place aux plantes sauvages et indigènes. Les pissenlits et les renoncules, par exemple, peuvent tout à fait servir de plantes pièges pour attirer les méligèthes, les détournant ainsi des rosiers.
- Pensez aussi à pratiquer une tonte raisonnée ou différenciée, afin de toujours offrir une zone protégée à la petite faune du jardin.
En prévention, vous pouvez aussi privilégier les rosiers de couleur foncée, qui seraient moins attractifs pour les méligèthes. À l’inverse, évitez les rosiers à fleurs jaunes ou de couleur claire.
Quels traitements naturels contre le méligèthe des rosiers ?
Comme toujours, l’observation régulière est le premier réflexe à avoir pour identifier rapidement la présence d’un ravageur et pouvoir mieux gérer son développement.
Il n’existe aucun insecticide efficace contre les méligèthes. En cas d’attaque, vous pouvez vous munir d’une bassine d’eau que vous placez sous le rosier. Puis, secouez la plante pour faire tomber les indésirables, qui s’y noieront.
Il existe également des pièges chromatiques (de couleur jaune dans ce cas), qui attirent les insectes et les engluent. Mais ils ne sont pas sélectifs et de nombreux autres petits êtres vivants peuvent aussi se retrouver piégés, comme les précieux pollinisateurs, eux aussi attirés par la couleur jaune. Ce type de solution est donc éventuellement à privilégier en intérieur, en véranda ou sous serre.

Les pièges chromatiques sont à utiliser avec beaucoup de précautions

Date de dernière mise à jour : 12/12/2025
Ajouter un commentaire