Adiantum capillus-veneris.

Adiantum capillus-veneris

Pteridaceae

La Capillaire de Montpellier, ou Capillaire cheveux de Vénus (Adiantum capillus-veneris), est une espèce de fougères de la famille des Pteridaceae.

Plante vivace herbacée. Situation ombre. Plante naine à pétiole noirs, grêles, subfiliformes, luisants. Frondes bipennées, 15-50 cm, ovales-oblongues, formant des dômes de pinnules, très découpées et presque transparentes. 3-5 lobes arrondis, cunéiformes, les fertiles lobulés recourbés en dessous, recouvrant partiellement les sores marginaux, les stériles crénelés. Plante pouvant être en pleine air dans le Midi et les régions côtières, jusque dans les régions parisiennes. Multiplication par demis à maturité des spores en serre de multiplication.

Adiantum capillus-veneris

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Capillaire de Montpellier.

Classification

Règne

Plantae

Sous-règne

Tracheobionta

Division

Pteridophyta

Classe

Filicopsida

Ordre

Polypodiales

Famille

Pteridaceae

Genre

Adiantum

Espèce

Adiantum capillus-veneris
L., 1753

Description morphologique

Appareil végétatif

C'est une fougère pérenne qui possède un rhizome rampant d'où partent de fins pétioles brillants, de couleur brun sombre. Les frondes sont délicates, bipennées. Chaque pinnule oscille au sommet d'un pétiole secondaire ; elle est glabre et en forme d'éventail. Sa bordure est régulièrement crénelée.

Appareil reproducteur

Certaines pinnules sont fertiles : sur leur face inférieure, près des bordures, apparaissent des sores. La bordure repliée de la pinnule tient lieu d'indusie. La sporulation a lieu au printemps ou en été. Le mode de dissémination des spores est anémochore.

Répartition

Europe, Asie, Afrique, Amérique, Océanie.

Cette fougère cosmopolite est thermophile. C'est une plante appartenant à la flore subméditerranéenne (On la trouve par exemple sur le Roc de Chère en Haute-Savoie). Fréquente en région méditerranéenne continentale et en Corse ; se retrouve dans une grande partie de la moitié sud de la France ; rare et uniquement littorale en Bretagne.

Habitats

La Capillaire de Montpellier pousse le long de parois ombragées et humides.

En Europe, elle est considérée comme caractéristique de l'association végétale Adiantetalia (falaises continentales humides méditerranéennes).

Au Canada, seules deux populations subsistent, à la faveur de la présence de sources d'eau chaude leur apportant chaleur et humidité. Ces deux populations sont déclarées comme étant « en voie de disparition ».

La Capillaire de Montpellier et l'homme

Usages alimentaires

Selon l'ethnobotaniste François Couplan, la partie aérienne de cette capillaire, bien qu'amère, a autrefois servi, en Europe, à fabriquer des infusions.
Elle entrait aussi dans la composition du sirop de capillaire, lequel servait aussi à réaliser des boissons dites (« bavaroises »), à base de lait et de sirop de capillaire, additionnées d'infusion de
thé, de café ou de chocolat, très en vogue au XVIIIe siècle.
En
Bosnie ses frondes étaient mangées cuites, ou crues en salade.

En Amérique du Nord, une espèce proche et locale (Adiantum pedatum) servait à faire un thé et un sirop.

Usages médicinaux

Très belle plante d’appartement, ou climat doux, au pied de rocaille tuffeuses suintantes. Culture aussi pour les frondes coupées. Plantes médicinales.

Les frondes de cette espèce sont taniques et contiennent du mucilage, ainsi qu’une huile essentielle et des substances amères, expectorant émolient est citée dans la liste des plantes utilisées en phytothérapie pour les problèmes de voies respiratoires.
Le sirop de capillaire était autrefois utilisé pour ses vertus pectorales.

Plante décorative

Comme plante décorative, elle peut être cultivée, dont sous serre.

Maladies et ravageurs

Escargots, limaces ; pucerons au printemps. Sensible à la pourriture grise : limiter les arrosages, surtout en hiver.

Statuts de protection, menaces

L'espèce n'est pas considérée comme étant menacée. En 2021, elle est classée Espèce de préoccupation mineure (LC) par l'UICN.

Toutefois localement l'espèce peut se raréfier: elle est considérée Quasi menacée (NT), proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n'étaient pas prises, dans la région Bretagne ; elle est considérée Vulnérable (VU) en Pays de la Loire ; elle est en Danger-critique (CR) en Auvergne ; en Danger (EN) à Mayotte et Franche-Comté.

En France, elle est protégée dans les régions Limousin, Pays de la Loire, Bretagne, Franche-Comté.

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Variétés et cultivars

Var. Cornubiense : très élégante, avec de nombreuses frondes lober larges et bord ondulés.

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Var. Daphnites : frondes 30 cm, lobes assez larges, vert foncé et possédant une sorte de crête au sommet.

Var. Grande : frondes à pinnules terminales très grandes.

Var. Imbricatum :  plante naine, à pinnules très rapprochées et touffues.

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Var. Magnificum : très vigoureux et très beau, à grandes pinnules.

Var. Maivisii : plante naine touffue, 40 cm. Culture pour la fronde coupée.

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Date de dernière mise à jour : 21/09/2025

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