Asplenium onopteris – Doradille des ânes
(Aspleniaceae)
Asplenium onopteris, la Doradille des ânes ou Asplenium fougère d’âne, est une espèce de fougères méditerranéenne de la famille des Aspleniaceae.
Asplenium onopteris

Doradille des ânes
Espèce
Asplenium onopteris
L., 1753
Plante vivace, en touffes.
Feuilles semblables à celles de la Doradille noire, mais un peu plus grande (20-40 cm), à limbe plus largement triangulaire, plus finement découpé, avec des pennes dont l’extrémité est plus effilée. Ces caractères, généralement bien exprimés sur les plantes adultes de milieux ombragés, sont cependant très variables ; les formes poussant au soleil ressemblent à la Doradille noire et peuvent poser de réels problèmes d’identification.
Sores en lignes, avec indusie latérale.
Phénologie : les feuilles se développent au printemps, sporulent à la fin du printemps ou en été, puis persistent tout l’hiver.

Noms communs
Cette espèce est nommée en français « Asplénie des ânes », « Asplénie onoptère », « Asplénium onoptéris », « Doradille des ânes », « Doradille onopteris », « Polystic onopteris », « Asplénium des ânes » ou encore « Asplénium fougère d'âne ».

Répartition
L'espèce est répartie sur toute la région méditerranéenne et est présente au nord-ouest jusqu'en Irlande et à l'est jusqu'en Iran. La Doradille des ânes se rencontre dans la région méditerranéenne (Corse comprise) et sur le rebord méridional du Massif central ; localités disjointes dans la région lyonnaise et en Bretagne.

Habitat : elle pousse dans les sous-bois méditerranéens, sur talus siliceux ou calcaires, parfois cependant à découvert sur talus ou rochers, et surtout à basse altitude.
Confusion possible
Confusion fréquente avec Asplenium adiantum-nigrum, la Doradille noire. A. adiantum-nigrum est moins méditerranéenne, plus océanique et collinéenne que A. onopteris. Avec la Doradille noire ; les deux plantes peuvent généralement être distinguées d’après leur aspect et leur origine géographique. En cas de doute, il faudra faire appel à des caractères microscopiques : les spores de la Doradille noire mesurent en moyenne (périspore exclue) 33-42 µm, celles de la Doradille des ânes 27-33 µm.

La doradille des ânes et la Doradille noire sont réunies par un lien de parenté étroit : la Doradille noire s’est formée à partir d’un croisement entre Doradille des ânes et une espèce proche, Asplenium cuneifolium. Ceci explique les caractères morphologiques communs et les difficultés de détermination qui en résultent.
Synonymes
Asplenium onopteris a pour synonymes :
(Homotypiques)
- Asplenium adiantum-nigrum subsp. onopteris (L.) Heufl. In Verh. Zool.-Bot. Vereins Wien 6 : 310 (1856)
- Asplenium adiantum-nigrum var. onopteris (L.) Druce in List Brit. Pl., ed. 2 : 137 (1928)
- Asplenium adiantum-nigrum f. onopteris (L.) Heufl. in Verh. Zool.-Bot. Vereins Wien 6 : 310, 311 (1856)
(Hétérotypiques)
- Asplenium acutum Bory ex Willd. in Sp. Pl., ed. 4. 5 : 347 (1810)
- Asplenium adiantum-nigrum var. acutum (Bory ex Willd.) Newman in Hist. Brit. Ferns, ed. 2: 259 (1844)
- Asplenium adiantum-nigrum subsp. acutum (Bory ex Willd.) T. Moore & More in Contr. Cybele Hiber.: 374 (1866)
- Asplenium adiantum-nigrum var. plumosum E.J. Lowe in Brit. Ferns : 165 (1890)
- Asplenium virgilii Bory in Expéd. Sci. Morée, Bot. 3(2): 289 (1832)
- Tarachia acuta (Bory ex Willd.) C.Presl in Abh. Königl. Böhm. Ges. Wiss., ser. 5, 6 : 82 (1851)
Menaces et conservation
L'espèce est classée en « préoccupation mineure » sur la Liste rouge de la flore vasculaire de France métropolitaine mais « en danger » sur la Liste rouge de la flore vasculaire de Bretagne.








