Asplenium ceterach - Cétérach officinal
(Aspleniaceae)
Le Cétérach officinal (Asplenium ceterach) est une fougère de la famille des Aspleniaceae, à feuilles persistantes, découpées en lobes, qui forme des rosettes denses. La face inférieure des feuilles est recouverte d'écailles. Adaptée à la sécheresse (les feuilles s'enroulent) grâce à une aptitude à l'anhydrobiose et la reviviscence, c'est une plante commune des fentes des rochers (plante chasmophyte) et vieux murs calcaires (plante lithophyte).

Appareil végétatif
Le cétérach officinal est une petite fougère vivace (5 à 20 cm), qui forme des touffes denses. Les frondes, qui persistent toute l'année, partent d'un rhizome court, dressé, écailleux. Elles sont allongées et découpées en lobes le plus souvent entiers, ovales ou subtriangulaires, soudés à leur base au rachis. La face inférieure des frondes est recouverte d'écailles, argentées lorsqu'elles sont immatures puis virant au brun-roux. Celles-ci participent à une adaptation poussée contre la sécheresse : par temps sec, les frondes s'enroulent et présentent les écailles, qui limitent l'évapotranspiration.
Appareil reproducteur
Les sores, ou amas de sporanges, se situent sur la face inférieure des frondes (sous les écailles). De forme allongée, ils ne présentent pas d'indusie. Le mode de dissémination des spores est anémochore.
Répartition géographique et habitat
Le cétérach officinal est très abondant en Eurasie, dans les régions aux hivers doux et dans les régions méditerranéennes. Cette petite fougère se fait plus rare dans le nord-est de la France. On la trouve cependant dans le sud de la Savoie (région de Modane) jusqu'à des altitudes comprises entre 1 100 et 1 600 m où elle supporte dans cette région des sécheresses et chutes de température considérables. Dans le parc du Mercantour, elle dépasse rarement 1 000 m d'altitude.
Le cétérach officinal vit le plus souvent dans les stations sèches et chaudes. On le rencontre plus généralement sur les rochers et les vieux murs secs et calcaires et également sur les roches volcaniques (basaltes) de la région Auvergne. On le trouve presque toujours au ras du sol dans des creux de roche dépassant à peine de l'herbe ou des fissures.

Utilisations
Cette plante a été utilisée à des fins médicinales pour ses propriétés pectorales.

Asplenium ceterach

Cétérach officinal
Espèce
Asplenium ceterach
L., 1753
Synonyme
- Ceterach officinarum Willd., 1804.
Description
Plante vivace en touffes.
Feuilles de 8-15 cm, à pétiole court et limbe épais, divisé en lobes arrondis de taille décroissante vers le bas ; face supérieure verte, mais face inférieure entièrement couverte d’écailles qui deviennent rousses à maturité.
Sores allongés, cachés au début sous les écailles.
Phénologie : les feuilles persistantes et renouvelées progressivement ; elles sporules au printemps ou en été selon les régions. Cette plante est capable de supporter de longues périodes de sécheresse : le limbe en partie déshydraté s’enroule et attend, en vie ralentie sous la protection des écailles sèches de la face inférieure, le retour d’une humidité suffisante pour s’épanouir à nouveau.
Étymologie du grec asplenios ; plante supposée guérir les maladies de la rate. Environ 700 espèces. Originaire cosmopolite. Feuilles ordinaires, persistantes, simples et entières lobées ou composées. Sores allongés droits, sur les nervures à la face inférieure, protégés par une indusie attachée sur un côté. Multiplication par spores, divisions par bulbilles ou bouturage des extrémités bulbillifères des feuilles.
Synonyme Ceterach officinarum. Étymologie du Chétérak (arabe). Indigène son aire couvre une part importante de l’Europe et s’étend jusqu’en Afrique et Asie. Frondes 10-15 cm, lancéolées, lobes alternes, obtus incisés jusqu’à la nervure centrale. Limbe épais, lisse dessus, recouvert en dessous d’écailles allongées membraneuses dorées à rousses, qui ont donné le nom français du genre (Doradille). Capable de reviviscence : les feuilles sèchent en été et reverdissent à l’automne. Sores linéaires obliques.
Pour rocailles et murets. Plantes médicinales, autrefois réputée pour guérir les maladies pulmonaires. Var. aureum, synonyme Ceterak canariense originaire des Canaries. Frondes 25-30 cm, à segments souvent auriculés ; écailles dentées.
Répartition : le Cétérach est présent sur l’ensemble du territoire, mais de manière inégale ; il est commun dans la le Sud, mais rare dans le bassin parisien, dans le Nord et le Nord-Est.
Habitat : il pousse sur rochers et vieux murs, surtout sur des sites calcaires, ensoleillés et à basse altitude.
Cette plante a été autrefois utilisée en médecine, contre les inflammations de la rate en particulier, comme diverses autres espèces d’Asplenium (nom venant du grec splen, « rate ». Compte tenu de ses particularités morphologiques (couverture d’écailles et indusies réduites), le Cétérach a souvent été considéré comme appartenant à un genre autonome au sein des Aspleniaceae, mais les études de phylogénie moléculaire ont montré qu’il doit en réalité être inclus dans le vaste genre Asplenium. La même remarque aussi à la Scolopendre.




