Virus de la mosaïque bronzée de la tomate (TSWV)

Le virus de la maladie bronzée de la tomate (Tomato spotted wilt virus, TSWV) transmis par plusieurs espèces de thrips, provoque des taches, des altérations chlorotiques dans un premier temps sur les feuilles des salades. Elles deviennent par la suite brunes et nécrotiques. Les nervures peuvent être affectées et se nécroser. Ensuite, ces altérations s'étendent et gagnent une large proportion du limbe (figure 1). 

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Fig. 1

Classification : Bunyaviridae, Tospovirus


Le virus de la maladie bronzée de la tomate (Tomato spotted wilt virus, TSWV) est excessivement polyphage. Il possède une répartition presque mondiale et sévit plus ou moins gravement dans quelques pays producteurs de salade. Ses dégâts peuvent être très importants dans plusieurs états des États-Unis, dans divers pays d'Europe de l'Est (Bulgarie, Hongrie, Pologne...) et en Grèce. Il semble en recrudescence dans quelques pays d'Asie et d'Océanie. 

En France, cette virose, qui affectait plusieurs cultures dans notre pays avant la dernière guerre, avait plus ou moins totalement disparu. Au cours des années 80, l'introduction d'un nouveau vecteur, le thrips Frankliniella occidentalis, a fortement compromis cette situation. Elle est maintenant considérée comme préoccupante pour de nombreuses productions horticoles. Dans certaines régions de production, la cohabitation d'autres cultures légumières ou florales contaminées avec les salades donne naissance à de graves épidémies à l'origine de dégâts importants. C'est le cas en particulier dans le sud de la France (régions Provence-Côte d'Azur et Languedoc-Roussillon) où les premiers dégâts sur laitues beurre et batavia et sur scaroles, ont été décrits en 1989. Les cultures produites en plein champ ou sous abri peuvent être affectées, ceci plus souvent en période estivale.


Durant de nombreuses années, on a regroupé sous l'appellation TSWV (figure 1), sans le savoir, deux virus. En effet, des études réalisées assez récemment à partir d'un grand nombre d'isolats ont démontré que ceux-ci pouvaient être séparés, dans un premier temps, en deux groupes sérologiquement distincts :
- le groupe L-TSWV (pour laitue) qui apparaissait le plus répandu ;
- le groupe I-TSWV (pour Impatiens) ; les isolats de ce groupe sont maintenant considérés comme appartenant à un autre virus (décrit en 1990), qui a reçu l'appellation Impatiens necrotic spot virus (INSV). Ce virus est également transmissible par Frankliniella occidentalis ; il a longtemps été considéré comme spécifique de l'impatiens. Actuellement, il est connu pour infecter plusieurs cultures ornementales (anémone, gerbéra, bégonia
?) ; il a été identifié récemment sur laitue en Italie.

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Fig. 1

Date de dernière mise à jour : 02/12/2022

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