APOMIXIES

 

En botanique, l'apomixie est un mode de multiplication asexuée, sans fécondation et avec modification de la méiose. La pollinisation ne conduit pas à la formation d'une graine contenant un embryon hybride mais stimule le développement de l'une des cellules diploïdes de l'ovule qui reproduit ainsi le génotype strictement maternel.

La méiose modifiée crée des graines génétiquement identiques à la plante mère. Bien que les avantages évolutifs liés à la reproduction soient perdus, l'apomixie transmet des mutations somatiques, permettant ainsi une forme d'évolution.

Les plantes apomictiques sont génétiquement identiques d'une génération à l'autre, certaines lignées ont les caractères d'une espèce à part entière et maintiennent des différences phénotypiques avec leurs congénères apomictes, tout en ayant entre elles des différences plus minimes que celles existantes entre les espèces de la plupart des genres. Les apomictes sont donc souvent appelés micro-espèces.

Dans certains genres, il est possible d'identifier et de nommer des centaines voire des milliers de micro-espèces, qui peuvent être regroupées sous le nom d'espèces agrégées, généralement répertoriées dans les flores sous la convention « Genre espèce agg. » (Par exemple : la ronce communeRubus fruticosusagg.).

 

EXEMPLES

On peut trouver de bons exemples de plantes apomictiques dans les genres suivants : le mil, la potentille, le cotoneaster, l'aubépineSorbus (Sorbier des oiseleurset Alisier blanc), Rubus (ronces ou mûres), Hieracium et les pissenlits du genre Taraxacum.

Un exemple d'apomixie mâle a été récemment découvert chez le Cyprès du TassiliCupressus dupreziana, où les graines sont dérivées entièrement du pollen sans contribution génétique du « parent » femelle.

 

 

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